TRYPANOSOMIASE AFRICAINE ou MALADIE DU SOMMEIL
Mode de transmission et symptomatologie
Un nouveau repas sanguin, nécessaire tous les deux jours et pendant lequel la mouche absorbe une à deux fois son poids de sang, est alors l'occasion de contaminer l'homme ou l'animal. Les autres modes de transmission de la maladie sont exceptionnels.
Un chancre d'inoculation marque parfois la piqûre. Plus souvent, la maladie apparaît après une incubation silencieuse de huit à quinze jours et se déroule classiquement en deux phases successives : la phase lymphatico-sanguine, puis la phase nerveuse. En pratique, ces deux périodes se chevauchent très souvent avec des déterminations encéphalo-méningées précoces.
– La fièvre est constante tout au long de l'évolution ; elle s'étend sur des mois ou des années et dessine une courbe très capricieuse.
– Les adénopathies représentent l'un des signes majeurs de la maladie : les ganglions sont vite tuméfiés ; en outre, le foie et la rate sont quelquefois hypertrophiés.
– De grands placards rouge violacé, les trypanides, apparaissent sur la peau.
– Des manifestations cardio-vasculaires, digestives et génitales (impuissance chez l'homme, arrêt des règles et avortement chez la femme) enrichissent souvent le tableau clinique, alors que l'état général du malade s'altère et que l'amaigrissement devient progressivement impressionnant.
– Des signes neuropsychiques très variés, autre aspect caractéristique de la maladie, peuvent apparaître rapidement : céphalées, troubles de la sensibilité, troubles moteurs, troubles mentaux avec accès d'agitation aiguë, et enfin ces troubles du sommeil qui ont donné leur nom à la maladie. En réalité, cet état de sommeil quasi permanent ne s'observe qu'au stade ultime. Devenu squelettique, le malade décède, après avoir connu un état de torpeur et d'hébétude complet, en quelques mois parfois dans les formes sévères.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Robert DURIEZ : professeur agrégé du Val-de-Grâce, médecin général inspecteur, directeur général du service de santé de la première région militaire
Classification
Autres références
-
DIPTÈRES
- Écrit par Robert GAUMONT
- 6 261 mots
- 9 médias
...jaune. La mouche tsé-tsé ou glossine (Glossina palpalis), espèce africaine, sert de vecteur à un flagellé du genre trypanosome, agent de la maladie du sommeil, tandis que des petits moucherons n'excédant pas 2,5 mm, les phlébotomes, transmettent d'autres Flagellés, les leishmanies, causant... -
ÉPIDÉMIES ET PANDÉMIES
- Écrit par Jacqueline BROSSOLLET , Georges DUBY , Encyclopædia Universalis , Gabriel GACHELIN et Jean-Louis MIÈGE
- 20 843 mots
- 15 médias
...surtout au paludisme (1865). La construction des voies ferrées en Afrique noire fait monter le taux de mortalité à 432 ‰ chez les travailleurs, du fait de la maladie du sommeil en particulier. Des retours offensifs de l'épidémie brisent aussi, par moments, cette victoire générale. Le choléra, disparu d'Égypte... -
FLAGELLÉS
- Écrit par Robert GAUMONT
- 4 582 mots
- 9 médias
...maladie à l'homme. Trypanosoma lewisi, espèce non pathogène du rat, subit une évolution tout à fait semblable ; l'insecte vecteur est une puce. Les deux trypanosomes de la maladie du sommeil, morphologiquement semblables, mais de répartition géographique légèrement différente, vivent dans le sang... -
GNF6702, INHIBITEUR DE PROTÉASOMES
- Écrit par Gabriel GACHELIN
- 1 995 mots
- 4 médias
La maladie du sommeil, provoquée par Trypanosomabrucei, sévit en Afrique subsaharienne, là où vit son vecteur, la mouche tsé-tsé. Soixante-cinq millions de personnes sont exposées à cette maladie, mortelle si elle n’est pas traitée. Des maladies à trypanosomes frappent également le bétail dans ces...