TSVETAÏEVA ou TSVETAEVA MARINA IVANOVNA (1892-1941)
L'émigration
Après un passage d'un mois dans le Berlin russe (du 11 juin au 31 juillet 1922), où elle retrouve son mari, Tsvetaïeva s'installe pour trois ans avec sa famille dans la banlieue de Prague. Ce sont peut-être les années les plus heureuses et les plus fécondes de sa vie d'adulte. Une bourse du gouvernement tchèque leur assure le minimum nécessaire ; les collines des environs de Prague permettent à Tsvetaïeva de se livrer à sa passion – la marche à pied. C'est aussi l'époque d'un amour fou qui donne naissance à ses chefs-d'œuvre, Le Poème de la montagne et Le Poème de la fin (1924), longs et puissants poèmes d'amour tragique.
À côté d'une pièce de théâtre, Ariadna (1924), inspirée par les mythes grecs, Tsvetaïeva compose une vaste satire lyrique contre les petits-bourgeois dans un style folklorique, Le Charmeur de rats (1925). Le 1er février 1925 naît son fils Guéorgui, dit Mour.
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Écrit par
- Ève MALLERET : agrégée de russe, professeur au lycée Évariste-Galois de Sartrouville
Classification
Autres références
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LES CARNETS (M. Tsvetaeva)
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Notre xxie siècle commençant se penche volontiers sur les coulisses de la création et les écrits intimes – du brouillon désordonné aux mémoires construits, en passant par le journal. La parution de la traduction richement annotée des Carnets de Marina Tsvetaeva (publiés sous la direction...
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RUSSIE (Arts et culture) - La littérature
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...le grain ne meurt..., 1920) et Tjažëlaja lira (La Lyre pesante, 1923). Émigrée de 1922 à 1939 par fidélité à la cause perdue des Blancs, Marina Tsvétaïeva (Cvetaeva, 1892-1941) reste au diapason des poètes de sa génération, et en particulier de Pasternak. Celui-ci, éclipsant son ancien compagnon...