TSVETAÏEVA ou TSVETAEVA MARINA IVANOVNA (1892-1941)
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Serguéï Efron est arrêté pendant l'été 1939, puis c'est au tour d'Ariadna, qui est envoyée dans un camp (elle y restera huit ans, puis passera cinq ans en exil).
Tsvetaïeva reçoit de ses confrères et amis un accueil distant ou, pour le moins, prudent et se consacre pendant l'hiver et le printemps 1941, pour gagner sa vie, à de nombreuses traductions (de poètes polonais, tchèques, géorgiens, espagnols).
En juillet 1941, après l'entrée des troupes allemandes en U.R.S.S., elle est évacuée à Tchistopol (République tatare), centre de tri des écrivains moscovites. Selon le témoignage de Lidia Tchoukovskaïa, Tsvetaïeva est expédiée dans une toute petite ville, Elabouga, contrairement aux autres écrivains, accueillis à Tchistopol. Elle affronte pendant plusieurs jours les tracasseries administratives pour pouvoir habiter Tchistopol avec son fils et en est réduite, pour survivre, à solliciter un emploi de laveuse de vaisselle à la cantine du Fonds littéraire.
Découragée par l'issue improbable de ses démarches, Tsvetaïeva rejoint son fils à Elabouga. Elle se pend le 31 août 1941.
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Écrit par
- Ève MALLERET : agrégée de russe, professeur au lycée Évariste-Galois de Sartrouville
Classification
Autres références
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...le grain ne meurt..., 1920) et Tjažëlaja lira (La Lyre pesante, 1923). Émigrée de 1922 à 1939 par fidélité à la cause perdue des Blancs, Marina Tsvétaïeva (Cvetaeva, 1892-1941) reste au diapason des poètes de sa génération, et en particulier de Pasternak. Celui-ci, éclipsant son ancien compagnon...