- 1. Historique
- 2. Définitions
- 3. Utilisations de l'espace souterrain
- 4. Phases de la construction des ouvrages souterrains
- 5. Creusement des tunnels au rocher
- 6. Soutènement des tunnels au rocher
- 7. Tunnels au bouclier en terrain meuble
- 8. Revêtement définitif
- 9. Tranchées couvertes
- 10. Tunnels immergés
- 11. Ventilation
- 12. Tunnels routiers
- 13. Longs tunnels ferroviaires
- 14. Tunnels des réseaux métropolitains
- 15. Bibliographie
TUNNELS
Tunnels des réseaux métropolitains
La croissance urbaine au xixe siècle est à l'origine de la recherche de moyens de transports efficaces et a conduit, grâce aux progrès techniques, à la construction des premiers métros souterrains. À Londres, la première ligne a été ouverte en 1863 avec une traction à la vapeur, puis en 1870 avec des véhicules tractés par câbles. À Berlin, la première ligne à traction électrique a été mise en service en 1881. À Paris, une première ligne a été ouverte en 1900.
Durant le xxe siècle, des réseaux ont été construits tout d'abord dans toutes les très grandes villes d'Europe et d'Amérique du Nord, où ils peuvent atteindre plusieurs centaines de kilomètres (430 dont 155 en souterrain à Londres, plus de 200 km presque entièrement en souterrain à Paris), puis, à partir de 1970, dans de nombreuses grandes villes (par exemple Lille, Lyon, Marseille, Toulouse pour la France).
Dans les pays en développement, l'explosion démographique des capitales a imposé un réseau de transport souterrain, par exemple à Mexico, Rio de Janeiro, Sao Paulo, Pékin, Singapour ou au Caire.
De grands chantiers sont plus ou moins avancés en Asie (Corée, Chine...), Afrique (Alger), Amérique du Sud, mais aussi en Europe (Athènes, Séville, Madrid, Berlin), utilisant toutes les nouvelles techniques de construction en zone sensible et en terrains meubles : boucliers pressurisés avec contrôle en continu des tassements, traitement de terrains préalable, jet grouting, injections de compensation, voûte parapluie, voûte active de grande portée pour les stations, nouvelle méthode autrichienne.
En Suisse, le projet Swissmetro prévoit la construction d'un réseau d'environ 1 350 km de tunnels de 6,5 m de diamètre intérieur à une profondeur de 100 m pour relier entre elles, à grande vitesse (400 à 500 km/h), les dix principales villes du pays à l'aide de petits véhicules pressurisés, à sustentation et guidage magnétiques, mus par des moteurs linéaires dans une atmosphère raréfiée.
En conclusion, la demande de tunnels et d'ouvrages souterrains s'est accrue considérablement ces dernières années pour faire face à des besoins très variés, en particulier dans le domaine des transports rapides, de l'aménagement urbain et pour la mise en valeur des ressources hydrauliques. Le chantier hydraulique le plus important est sans doute le Lesotho Highland Water Project destiné à transporter l'eau des montagnes du Lesotho vers l'Afrique du Sud grâce, entre autres, à plus de 80 km de galeries.
De nombreux ouvrages spectaculaires sont à l'étude dans le monde entier. Parmi les plus importants, on peut citer : le tunnel de Gibraltar, entre l'Espagne et le Maroc (54 km dont 28 sous la mer) ; un lien fixe entre la Corée et le Japon, s'appuyant sur un chapelet d'îles et combinant des tunnels et des viaducs ; la liaison Amérique-Asie sous le détroit de Béring entre l'Alaska et la Sibérie, sans oublier l'Asie où la Chine avec plus de 500 km de tunnels routiers et ferroviaires en projet.
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Écrit par
- Michel MAREC : ingénieur général des Ponts et Chaussées; directeur du Centre d'études des tunnels (Cétu), du ministère de l'Équipement, Bron
- Jean PÉRA : Ingénieur général des Ponts et Chaussées. Directeur du Centre d'Etudes des Tunnels (C.E.T.U.).
Classification
Médias
Demi-sections supérieures et soutènement
Encyclopædia Universalis France
Abattage à l'explosif : tunnel de Chamoise
Encyclopædia Universalis France
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Encyclopædia Universalis France
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