- 1. Historique
- 2. Définitions
- 3. Utilisations de l'espace souterrain
- 4. Phases de la construction des ouvrages souterrains
- 5. Creusement des tunnels au rocher
- 6. Soutènement des tunnels au rocher
- 7. Tunnels au bouclier en terrain meuble
- 8. Revêtement définitif
- 9. Tranchées couvertes
- 10. Tunnels immergés
- 11. Ventilation
- 12. Tunnels routiers
- 13. Longs tunnels ferroviaires
- 14. Tunnels des réseaux métropolitains
- 15. Bibliographie
TUNNELS
Tranchées couvertes
Dans les zones urbaines, la construction des ouvrages souterrains profonds s'effectue à partir de la surface que l'on recouvre ensuite d'une dalle en béton armé et de remblai. Ce sont essentiellement des raisons économiques, liées à des facteurs locaux, qui conduisent à cette solution. En particulier, les travaux de déplacement de réseaux ne doivent pas être trop importants.
En première phase, des parois verticales sont construites soit dans une fouille talutée, soit, si on manque de place, dans une fouille aux murs verticaux. Ceux-ci sont constitués généralement par des parois moulées qui peuvent servir de soutènement ou être incorporées à l'ouvrage définitif. Les murs verticaux sont construits dans une fouille stabilisée par une boue à base de bentonite en légère surpression, qui forme un cake. Le béton, avec ou sans cages d'armature, est ensuite coulé. On place également, dans la fouille, des éléments préfabriqués en béton armé munis de joints étanches verticaux.
Ensuite, soit la tranchée est excavée à l'air libre, puis des dalles sont construites à l'intérieur de l'excavation, soit la dalle supérieure est d'abord coulée, et, à son abri, on déblaye la tranchée et on aménage la structure. Cette dernière méthode permet de rendre rapidement la surface du terrain à la circulation. Quand le niveau de la nappe phréatique est plus bas que l'ouvrage à construire et la hauteur suffisante, la dalle supérieure peut avantageusement être remplacée par des voûtes.
L'exécution du fond de fouille et de son soutènement dépend de leur position par rapport à la surface de la nappe phréatique et de la perméabilité du terrain encaissant. Pour faciliter les terrassements, on rabat la nappe par puits drainants, si les tassements ne sont pas à craindre autour et si la perméabilité est faible. On opte également pour un creusement sous l'eau, suivi d'une stabilisation du fond de fouille par une dalle de béton coulé sous l'eau. Une autre solution, employée pour le métro de Lyon, consiste à injecter, avant creusement, une tranche de sol sous le futur radier jusqu'à obtenir une cohésion suffisante.
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Écrit par
- Michel MAREC : ingénieur général des Ponts et Chaussées; directeur du Centre d'études des tunnels (Cétu), du ministère de l'Équipement, Bron
- Jean PÉRA : Ingénieur général des Ponts et Chaussées. Directeur du Centre d'Etudes des Tunnels (C.E.T.U.).
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