TYRANNIE DE PISISTRATE ET DE SES FILS
Pisistrate dut s'y reprendre à trois fois à partir de — 560 pour installer à Athènes un pouvoir personnel durable (544-528) ; quant à ses fils Hipparque (528-514) et Hippias (514-510), ils auront à cœur de prolonger le « despotisme éclairé » de leur père. Pisistrate s'appuie d'abord sur les petits paysans au détriment de l'aristocratie, leur prête de l'argent pour développer leur activité, avant d'instituer un impôt de 5 p. 100 sur les produits agricoles, qui lui permet de construire à Athènes, sur l'Acropole, et à Éleusis des bâtiments de prestige et d'organiser des fêtes somptueuses : aux Grandes Panathénées, créées en — 566, il ajoute les Dionysies, avec un concours où va naître le théâtre. L'économie monétaire se développe avec les activités manufacturières : la céramique figurée commence à s'exporter en masse. Artisans et artistes, souvent réfugiés des cités de la côte asiatique opprimées par la Perse, font enfin d'Athènes une cité de premier plan. Le nombre et la qualité des offrandes faites alors sur l'Acropole disent assez que l'essor d'une classe moyenne entreprenante, grâce à la politique dynamique des tyrans, a créé les conditions de la suprématie ultérieure d'Athènes.
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Écrit par
- Bernard HOLTZMANN : ancien membre de l'École française d'Athènes, professeur émérite d'archéologie grecque à l'université de Paris-X-Nanterre
Classification
Média