ULĀN-BĀTOR, ULĀN-BĀTAR ou OULAN-BATOR
Nom donné en 1924, lors de la constitution de la république populaire de Mongolie, à la capitale du pays, appelée jusqu'alors par les Russes et les étrangers Urga puis Khüree. Ulān-Bātor signifie littéralement « le héros rouge ». Sa modernisation à la manière soviétique, commencée en 1934, s'est poursuivie inlassablement, surtout à partir de 1951. De la vieille ville, il est resté, après les persécutions religieuses des années 1930, le monastère Gandan qui a retrouvé en 1972 sa destination première d'université lamaïque ; tout proches se trouvent un temple de style tibétain, qui a été restauré en 1972-1973, le Megžit-žan-rai-seg et les deux monastères-palais de style chinois, outrageusement décorés, que le huitième et dernier Bouddha Vivant ou Bogdo-Gegen fit construire au début du xxe siècle pour lui-même et son frère, Čoijin-lama, et que le gouvernement a convertis en musées de l'art religieux. Les fangzi chinois (maisonnettes de bois et de torchis) appartiennent au passé, de même que les maisonnettes de style sibérien, si l'on excepte celle où siégea le gouvernement révolutionnaire présidé par Sükhe-Bātor et qui a ensuite été transformé en musée de la ville. Cependant, les quartiers de yourtes, enfermées dans leurs enclos comme par le passé, n'ont pas disparu, en raison à la fois de l'arrêt de la construction de blocs d'immeubles à la disparition de l'U.R.S.S. et de l'exode rural vers la capitale.
Celle-ci englobe, outre l'agglomération elle-même, une large zone environnante dont la population est estimée, en 2008, à 1 million d'habitants, c'est-à-dire le tiers de la population du pays.
Ulān-Bātor est dans un beau cadre de montagnes et de steppe, une cité moderne bien équipée en services commerciaux, sociaux et sanitaires, verdoyante, harmonieuse et originale dans sa partie centrale. Bien qu'elle ne soit pas la seule ville industrielle de la République de Mongolie, elle remplit un rôle directeur exclusif dans la vie politique, économique et culturelle de ce dernier ; elle assume, en outre, la plus grande partie de la production industrielle. Reliée par chemin de fer au Transsibérien depuis 1950 et à Pékin depuis 1955, elle possède un aéroport international.
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Écrit par
- Françoise AUBIN : directeur de recherche au C.N.R.S. et à la Fondation nationale des sciences politiques (C.E.R.I)
Classification
Médias
Autres références
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KHALKHA
- Écrit par Françoise AUBIN
- 518 mots
Ethnie principale de la République mongole (qui s'est appelée successivement Mongolie-Extérieure puis république populaire de Mongolie), les Khalkha (ou Qalq-a, ou Xalx) étaient estimés à 1 777 730 en 1993, ce qui représente 78,8 p. 100 de la population totale du pays (2 256 000 hab.). Ils appartiennent...
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MONGOLIE, République mongole
- Écrit par Françoise AUBIN , Encyclopædia Universalis et Marie-Dominique EVEN
- 7 802 mots
- 9 médias
...excessives (90 0C d'amplitude absolue) ; des précipitations restreintes, dont la quasi-totalité tombe en averses brutales durant l'été (à Ulan-Bator, par exemple, 381 mm en 1943, dont 108 en juillet, mais 137 mm en 1944 pour l'ensemble de l'année) ; un air sec, dont les effets sont accentués...