UNIVERS
L'univers des poussières, des roches et des êtres vivants
Cette catégorie de l'Univers comprend des objets de dimension supérieure au millième de micromètre et inférieure à quelques dizaines de mètres ; elle englobe à la fois des structures inanimées (comme la poussière interstellaire et interplanétaire, les météorites et de nombreuses roches observées, par exemple, à la surface des planètes semblables à la nôtre, appelées planètes telluriques) et aussi les êtres vivants (depuis les virus et les bactéries en passant par les protistes, les végétaux, les champignons et les animaux, dont l'homme).
Les poussières interstellaires ont des dimensions submicrométriques. Elles sont principalement constituées de glace sale, de graphite et de silicates, et aussi de grosses molécules aromatiques polycycliques hydrogénées. Les météorites sont généralement de petits corps (mais certaines sont de dimensions plus grandes que la limite supérieure que nous avons fixée ici) et quelques-unes sont constituées quasiment d'alliages de fer-nickel alors que les autres sont constituées de silicates. Certaines des météorites de la deuxième classe, dites chondrites (les chondres sont des assemblages sphériques silicatés d'une taille de l'ordre du millimètre) carbonées, sont utilisées pour déterminer la composition chimique « standard » de l'Univers observable. Elles peuvent contenir de très petits cristaux de diamant.
Il n'est pas possible ici de dresser un tableau minéralogique complet de toutes les roches terrestres (voire lunaires ou martiennes) que l'homme a observées et classées. On connaît la subdivision entre les roches magmatiques, dont la formation est liée au volcanisme, et les roches sédimentaires, qui sont liées à la présence des océans et, indirectement, à celle de l'oxygène dans l'atmosphère de la Terre. Il existe en fait une variété fabuleuse d'espèces minéralogiques.
La profusion d'espèces vivantes sur Terre est également surprenante. La surprise est d'autant plus grande que toutes ces espèces vivantes, qu'elles soient sous forme de virus, de bactéries, d'êtres monocellulaires, de végétaux ou d'animaux de tous ordres, procèdent d'un schéma physico-chimique très semblable, fondé sur les propriétés particulières des acides nucléiques mentionnés plus haut.
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Écrit par
- Jean AUDOUZE : directeur de recherche émérite CNRS, Institut d'astrophysique de Paris
- James LEQUEUX : astronome émérite à l'Observatoire de Paris
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