Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

URODÈLES

Développement et métamorphose

Sauf quelques exceptions, la fécondation des urodèles est interne : les spermatozoïdes, contenus dans un spermatophore déposé par le mâle, sont saisis par les lèvres cloacales de la femelle. À l'éclosion, les larves se fixent temporairement grâce à des « balanciers » dont les extrémités produisent une sécrétion adhésive. Elles possèdent des crêtes natatoires dorsale et caudale et une dentition spéciale. Elles respirent au moyen de trois houppes branchiales. Les membres antérieurs se développent avant les postérieurs. L'élimination de la métamorphose peut être réalisée par un développement direct qui supprime la phase larvaire libre aquatique ou par la néoténie qui élimine la phase terrestre.

La phase larvaire aquatique est ainsi complètement supprimée chez Salamandra atra, qui est vivipare. Un œuf éclôt dans chaque oviducte sous forme d'une larve munie de balanciers, d'organes de la ligne latérale et de branchies. La larve se nourrit d'abord du vitellus des œufs voisins avortés, puis elle se met en relation avec la paroi de l'oviducte par l'intermédiaire des branchies externes et elle est libérée à la fin de son développement.

Chez les espèces néoténiques, la métamorphose ne se produit habituellement pas : des caractères larvaires persistent toute la vie, ainsi que le mode de vie aquatique. La néoténie est un caractère spécifique presque définitivement fixé dans le cas classique de l'axolotl qui ne se métamorphose que très rarement dans son habitat naturel. Un traitement thyroïdien permet d'obtenir des individus métamorphosés, car l'axolotl n'est que la larve néoténique d'Ambystoma tigrinum. Les causes de cette néoténie facultative sont mal connues : insuffisance quantitative de sécrétion thyroïdienne ou faible réactivité des tissus ?

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Médias

Salamandre tachetée - crédits : Arledas/ Pixabay

Salamandre tachetée

Triton crêté - crédits : DeAgostini/ Getty Images

Triton crêté

Autres références

  • AMPHIBIENS ou BATRACIENS

    • Écrit par , et
    • 6 177 mots
    • 19 médias

    Dans la nature actuelle, les Amphibiens, appelés également batraciens, sont représentés par trois groupes : les Anoures (grenouilles et crapauds), les Urodèles (salamandres et tritons) et les Gymnophiones (apodes). Ces trois groupes descendent très vraisemblablement d'un ancêtre commun qui...

  • ANOURES

    • Écrit par et
    • 3 590 mots
    • 8 médias
    Le groupe le plus étroitement apparenté aux Anoures est celui des Urodèles, avec lequel ils partagent plusieurs spécialisations (operculum, pigment rétinien vert, mode de formation endodermique des choanes), et il est probable que les Anoures ont évolué à partir d'un ancêtre commun aux deux groupes,...
  • CHYTRIDIOMYCOSE

    • Écrit par
    • 3 346 mots
    • 4 médias
    ...largement répandu en Asie de l'Est (Vietnam, Japon et Chine), porté par des espèces de la famille des Salamandridés. Une étude comparative montre que les urodèles d’Asie sont des porteurs sains de ce champignonalors que les Salamandridés d’Europe et d’Amérique y sont particulièrement sensibles. ...
  • FOSSILES

    • Écrit par et
    • 5 808 mots
    • 1 média
    L'exemple le plus simple de telles situations est sans doute celui des Amphibiens Urodèles Pérennibranches (qui conservent leurs branchies). Les paléontologistes sont enclins à penser que ces animaux sont le fruit d'une évolution spécialisante et ne sont en rien des fossiles vivants. Par ...