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UROLOGIE

Progrès de la thérapeutique

Les infections non spécifiques de l'appareil génito-urinaire, si fréquentes, méritent la plus grande attention, car elles peuvent à la longue retentir sur la fonction rénale. Les progrès de l'antibiothérapie fongique et de la chimiothérapie ont permis de combattre et de guérir souvent les infections urinaires. Mais un progrès décisif dans le traitement des infections rénales, surtout chez l'enfant, a été la découverte d'un facteur qui les favorise : la fréquence et la gravité du reflux vésico-urétéral. Normalement, la jonction entre la vessie et l'uretère dispose d'un mécanisme musculaire qui assure le passage de l'urine de l'uretère dans la vessie, et s'oppose, lors de la contraction de la vessie, qui augmente la pression intravésicale, au reflux de l'urine dans l'uretère, urine qui contient occasionnellement des agents infectieux ainsi transportés jusqu'aux reins. La méconnaissance de ce reflux laisse évoluer des infections rénales à rechutes qui, à la longue, entraînent la destruction du rein. Le traitement du reflux vésico-urétéral, opératoire s'il le faut, est un des progrès les plus remarquables de l'urologie moderne.

Les infections spécifiques de l'appareil urinaire sont avant tout la tuberculose et la schistosomiase. Les malades atteints de tuberculose urinaire ont bénéficié, comme tous les tuberculeux, de l'antibiothérapie et de la chimiothérapie ; l'ablation chirurgicale du rein est devenue exceptionnelle et n'est indiquée que dans les destructions totales de l'organe. Les séquelles cicatricielles de la tuberculose urinaire guérie retentissent parfois sur les voies urinaires proprement dites, uretères, vessie, et constituent ainsi une menace pour la fonction rénale. C'est le rôle de la chirurgie conservatrice, plastique et réparatrice, de rétablir la perméabilité d'un uretère atteint de rétrécissement cicatriciel, d'agrandir par entéroplastie la capacité de la vessie rétractée par la sclérose.

La schistosomiase, ou bilharziose, est endémique dans les régions tropicales. La forme urinaire dite hématurie d’Égypte, causée par Schistosoma haematobium, est caractérisée par la présence de sang dans les urines, suivie de lésions vésicales et génito-urinaires. L’examen des urines met en évidence la présence des œufs du parasite.

Le traitement de la lithiase urinaire s'est orienté dans deux directions différentes : l'étude et la correction des processus enzymatiques présidant à la formation des calculs, la dissolution des calculs déjà formés. C'est dans la lithiase urique que le progrès essentiel a été enregistré : d'une part, traitement de l'hyperuricémie par les freinateurs de la production de l'acide urique, qui en abaissent le taux sanguin, l'élimination urinaire, et, partant, la formation consécutive des calculs ; d'autre part, alcalinisation des urines par l'absorption orale d'alcalins, qui élève le pH des urines et modifie le coefficient de solubilité de l'acide urique et des urates. Il est devenu exceptionnel d'opérer la lithiase urique.

La lithiase cystinique a bénéficié dans une moindre mesure de traitements comparables : action sur la synthèse de la cystine, alcalinisation des urines. Les résultats ne sont pas décisifs.

Quant aux lithiases calciques, elles échappent encore à ces traitements. Le blocage enzymatique de la formation de l'acide oxalique est à l'étude. La dissolution dans le bassinet des calculs par lavages de solutions dissolvantes ou chélatrices, malgré certains succès, ne s'adresse qu'à des cas très spéciaux. Elle est d'application très longue et comporte des dangers sérieux.

L'appréciation des lésions traumatiques des reins et leur traitement ont été très[...]

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