URTICALES
Ulmacées
Outre les caractères déjà cités, les Ulmacées se reconnaissent par leurs feuilles distiques, fréquemment trinervées et asymétriques à la base, pourvues de stipules caduques. Famille cosmopolite, elle englobe 150 espèces environ, dont l'orme champêtre (Ulmus campestris). Bel arbre d'avenue et de parc, répandu dans les régions tempérées de l'hémisphère Nord, l'orme fournit un bois d'ébénisterie d'excellente qualité. Malheureusement, il est sensible aux attaques d'un champignon (Ceratostomella = Graphium ulmi), véhiculé par un scolyte. Espèces américaines (U. americana, U. rubra) et européennes (U. laevis, U. glabra) se ressemblent beaucoup, ce qui fait penser qu'elles dériveraient d'un ancêtre commun qui aurait couvert tout l'hémisphère Nord avant l'apparition de l'océan Atlantique. Les ormes sont diploïdes (2 n = 28 chromosomes) à l'exception d'U. americana, tétraploïde (2 n = 56), et d'U. glabra, qui comprend des races diploïdes, triploïdes et tétraploïdes. Celtis et Trema sont pantropicaux ; leurs fruits sont des drupes et non des samares comme chez les ormes. Dans les régions méditerranéennes, le micocoulier (C. australis) est un arbre d'ornement dont le bois sert à faire des manches de fouet ; ses fruits sont comestibles. Le domaine préféré des Celtis, en Afrique, est la forêt semi-décidue. Ce sont de grands arbres aux fûts réguliers, munis à la base de puissants contreforts. C. integrifolia, des savanes, a de multiples utilisations ; les feuilles entrent dans les potages, salades et sauces ; les fibres servent à faire de la ficelle ; le bois est très résistant. Trema guineensis, petit arbre envahissant typique des forêts secondaires et des jachères âgées, aurait de multiples vertus utilisées dans la préparation de nombreux médicaments indigènes. De plus, ses racines abriteraient des bactéries nitrifiantes : il serait donc susceptible d'améliorer les sols.
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Écrit par
- Jacques MIÈGE : professeur à l'université de Genève, directeur du département de biologie végétale
Classification
Médias
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