USB Norme
Depuis l’apparition de la première norme la définissant en 1996, la connectique USB, pour universal serial bus (« bus universel en série »), qui désigne une interface universelle permettant de relier différents périphériques aux unités centrales, est désormais connue de tous. Appareils photographiques numériques, souris, claviers, imprimantes, disques externes, téléphones, smartphones et clés USB peuvent ainsi tous être connectés à un ordinateur ou une tablette grâce à un câble du même nom.
À la recherche d’une interface universelle
C’est un ensemble de sept constructeurs qui se mettent d’accord, dès 1994, pour réaliser une interface universelle. Les Américains Compaq, D.E.C. (Digital Equipment Corporation), I.B.M. (International Business Machines Corporation), Intel et Microsoft, le Japonais N.E.C. et le Canadien Northern Telecom décident en effet de mettre au point un standard qu’ils nomment USB. Ils créent en 1995 l’USB Implementers Forum, regroupant 340 compagnies, et la première norme est publiée en 1996 sous le numéro 1.0. À cette époque, bien peu de gens y croient, tant chez les usagers que chez les fabricants ou distributeurs. À l’origine du projet, l’ingénieur américain d’origine indienne Ajay V. Bhatt, chef de projet informatique chez Intel, cherche un moyen de simplifier la connectique des ordinateurs. C’est son équipe – formée également de Bala Sudarshan Cadambi, Jeff Morriss, Shaun Knoll et Shelagh Callahan – qui obtiendra l’European Inventor Award 2013 dans la catégorie des inventeurs non européens, pour l’invention de l’USB.
Avant 1996, les constructeurs ont utilisé différents standards pour connecter claviers, souris et imprimantes, pour ne parler que des principaux périphériques. Apple a alors recours à l’ADB (Apple desktop bus), depuis son ordinateur Apple IIGS (GS pour graphic and sound) sorti en 1986, pour brancher souris et claviers à un port de type série (connexion envoyant des données les unes après les autres via un fil unique) pour les imprimantes et à un port SCSI (smallcomputer system interface) pour connecter disques durs et autres scanners. Du côté des compatibles I.B.M., d’autres normes ont cours : ports de type série pour connecter souris et claviers aux unités centrales ; ports parallèles (connexions envoyant des données en parallèle sur plusieurs fils) pour les imprimantes. Les débits de transfert de données sont alors très variables et l’objectif de mettre au point une norme unique n’apparaît pas comme une nécessité absolue. Les débits théoriques de transmission des données pour les différentes connexions vont de 1,2 kilo-octet par seconde (ko/s) pour l’ADB à 0,6 méga-octet par seconde (Mo/s) pour le SCSI.
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Écrit par
- Bruno JACOMY : conservateur en chef honoraire du patrimoine
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