USB Norme
Une norme en constante évolution
Plusieurs versions de la norme USB se succéderont avec, à chaque étape, une augmentation substantielle du débit et de la puissance électrique. En 1996, la norme USB 1.0 permet un débit modeste de 0,19 Mo/s, qui sera porté en 1998 à 1,5 Mo/s avec la norme 1.1. C’est cette deuxième étape qui marquera le véritable développement de ce protocole sur un nombre grandissant de machines. Le connecteur USB permet alors d’alimenter un périphérique sous 5 volts (V) continus avec une puissance de 0,75 watts (W). La norme 2.0, publiée en 2000, fait passer le débit à 60 Mo/s et la puissance à 2,5 W. Enfin, l’USB 3.0, en usage depuis 2008, permet un débit de 600 Mo/s et une puissance de 4,5 W, avec, pour la première fois, une évolution de la prise elle-même, permettant toutefois une compatibilité avec les normes précédentes.
Ce sont ces définitions successives des normes, avec les logiciels qu’elles supposent, qui constituent le cœur du système USB, le matériel se résumant au départ à un simple cordon blindé de quatre fils affectés à la terre, l’alimentation 5 V, et deux fils pour les canaux de données (data+ et data–). Le fonctionnement n’est pas symétrique, il utilise une architecture « maître-esclave », dans laquelle l’appareil principal donne les ordres et le périphérique les exécute.
Le succès de cette connectique, au-delà de son caractère universel, viendra rapidement de sa capacité à brancher « à chaud » des périphériques, c’est-à-dire sans relancer l’unité centrale, et sans faire appel à chaque fois à des logiciels de commande spécifiques. Le plug and play (« brancher et jouer », prêt à fonctionner), en usage chez Apple depuis 1984 avec son Macintosh, devient, avec l’USB, la manière la plus courante de connecter les ordinateurs et périphériques entre eux, une nécessité évidente alors que la micro-informatique entre dans un nombre croissant de foyers, avec des usagers non spécialistes.
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Écrit par
- Bruno JACOMY : conservateur en chef honoraire du patrimoine
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