VACCINS

Adjuvants

Les vaccins inactivés et sous-unitaires ne sont pas infectieux et ne provoquent donc pas de maladie. Les réponses du système immunitaire sont plus faibles que dans le cas des vaccins vivants. Il faut donc chercher à amplifier cette réponse. La recherche dans ce sens est partie du constat, dans les années 1920, que, plus forte est la réaction inflammatoire locale à la suite de l’injection d’un vaccin non vivant, plus forte est la réponse immunitaire. Pour améliorer l’efficacité des vaccins tués ou inertes, on associe à la préparation vaccinale stricto sensu des substances pro-inflammatoires appelées « adjuvants ». Les adjuvants permettent de réduire les doses d’antigène injectées et le nombre d’injections nécessaires à l’obtention d’une bonne protection. Ils fonctionnent comme signal de danger pour déclencher la réaction inflammatoire et donc l’accumulation des cellules du système immunitaire au point d’introduction du vaccin. La recherche des meilleurs adjuvants a été d’abord empirique – on est allé jusqu’à utiliser des huiles minérales lourdes et des particules diverses particulièrement pro-inflammatoires... On utilise désormais des sels d’aluminium, des associations lipide-aluminium, des dérivés de la paroi du bacille tuberculeux, de nombreuses molécules organiques comme des phospholipides, des émulsions huileuses, des saponines, etc. Les sels d’aluminium sont de loin les adjuvants les plus courants. Ils sont régulièrement invoqués dans les polémiques antivaccinales et particulièrement pour des cas de myofasciite à macrophages (accumulation de macrophages au voisinage de fibres musculaires). Les diverses études qui ont suivi ont conclu à l’absence de relation de cause à effet entre adjuvant aluminique et maladie.