VACCINS

Calendrier vaccinal

La réponse vaccinale se traduit par la production d’effecteurs spécifiques du pathogène considéré et par la mise en mémoire de la vaccination, sous la forme de cellules immunitaires dites cellules mémoire. Celles-ci seront réactivées lors d’un contact ultérieur avec l’agent pathogène contre lequel on a pratiqué la vaccination. Le taux d’anticorps dans le sang décroît avec le temps. La protection à moyen et long terme dépend de la persistance des cellules mémoire. Or le nombre de ces cellules décroît également, en général plus lentement, à l’exception de certains vaccins vivants atténués (variole, rougeole en particulier) pour lesquels la protection dure toute la vie. Cette décroissance naturelle est palliée par la répétition de la vaccination, ou rappel.

Les résultats du suivi immunologique de cohortes de sujets vaccinés par un vaccin donné permettent de définir la procédure de vaccination et d’entretien de la protection individuelle, ainsi que, in fine, l’établissement de la couverture vaccinale d’une population. Les vaccins sont en effet aussi des instruments de santé publique. Dans ce contexte, il s’agit certes de réduire la morbidité et (ou) la mortalité individuelle dues aux maladies infectieuses, mais aussi de limiter le diffusion d’un agent infectieux ou ses effets, en augmentant la couverture vaccinale de la population, c’est-à-dire la proportion de cette dernière qui est protégée. S’y ajoute la dimension économique liée aux maladies de la petite enfance. La pandémie de Covid-19 met bien en lumière l’importance de ce double aspect de la vaccination : d’un côté, la limitation du nombre de formes graves et de la propagation du virus qu’elle permet ; d’un autre, les difficultés à faire accepter une politique vaccinale à une population. De ce fait, la politique des vaccinations suit un protocole précis ; mais, guidé par des considérations médicales et sociologiques, celui-ci varie selon les pays.