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VAÏ

Établis de part et d'autre de la frontière entre le Liberia et la Sierra Leone, les Vaï, ou Veï, sont organisés en chefferies, mais le pouvoir réel est entre les mains de sociétés secrètes : poro pour les hommes ; sande pour les femmes. Au xixe siècle, les Vaï ont disposé d'une écriture originale de près de deux cents lettres, inventée par l'un d'entre eux, Doalu Bukere, et encore utilisée par les anciens. Ils parlent une langue mande de la famille Niger-Congo. Marchands d'esclaves jusqu'au milieu du xixe siècle, les Vaï sont en général musulmans et ont parfois une certaine connaissance de l'arabe. Ils occupent aujourd'hui de nombreux postes subalternes dans l'administration, tandis que les moins favorisés sont agriculteurs ou pêcheurs. Les Vaï sont également d'excellents tisserands et orfèvres.

Au Liberia, durant la domination américano-libérienne qui a pris fin en 1980, les relations entre les deux populations furent pacifiques.

— Roger MEUNIER

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Écrit par

  • : chargé de cours à l'université de Paris-VIII, assistant de recherche à l'École pratique des hautes études

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