LARBAUD VALERY (1881-1957)
La pratique des jeux
L'application patiente qu'on remarque chez Larbaud, il l'exerce aussi dans tous les jeux qu'il entretient, ceux qui sont légendaires comme ses collections de soldats de plomb, de fanions, de livres, et le culte qu'il voue aux femmes, à la bonne chère, à l'élégance vestimentaire, ceux qu'il a tenu plutôt à pratiquer discrètement (sa conversion en 1910 au catholicisme dont il gardait le secret, et pas seulement à cause de sa mère, protestante). Le paradoxe des jeux, c'est le maintien d'un équilibre entre le sérieux et le côté festin, entre la passion et la disponibilité, la ferveur spirituelle et un certain amoralisme, une générosité sans borne et un égoïsme foncier. Par contre, l'entrée au mariage, comme à la vraie guerre – celle d'Europe ou celle des classes –, c'est la frontière d'un pays qu'il refuse de franchir.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- John Kenneth SIMON : professeur assistant (français-anglais) à l'université de l'Illinois
Classification
Autres références
-
COMMERCE, revue littéraire
- Écrit par Jacques JOUET
- 558 mots
La revue Commerce, « Cahiers trimestriels publiés par les soins de Paul Valéry, Léon-Paul Fargue, Valery Larbaud », donna vingt-neuf livraisons, de 1924 à 1932. Cette revue littéraire naît à l'ombre de la princesse de Bassiano et de ses proches. Outre les trois « phares » susnommés, ...