VANADIUM
Le vanadium métal
Caractéristiques physiques
Il existe deux isotopes naturels : le vanadium 51 (99,75 p. 100), stable, et le vanadium 50 (0,25 p. 100), radioactif de très longue demi-vie (1,4.1017 ans). Vingt-quatre isotopes artificiels sont connus (40V à 45V et 52V à 65V), dont 45V, de demi-vie 329 jours, et 48V, de demi-vie 15,973 5 jours. Les caractéristiques physiques les plus marquantes du vanadium sont indiquées dans le tableau 2.
Caractéristiques mécaniques et technologiques
Le tableau 3 rend compte des caractéristiques mécaniques et technologiques du vanadium non allié ; à l'état pur, il peut être transformé à froid. L'usinage est analogue à celui d'un acier, mais le soudage doit s'effectuer sous argon, soit par le procédé T.I.G., soit par bombardement électronique. La température de transition ductile-fragile est très basse (− 100 0C).
Toutes ces caractéristiques sont fortement affectées par la présence d'éléments interstitiels (O2, N2, C, etc.) qui sont responsables de l'aptitude à la transformation du métal. Cette dernière peut être évaluée soit par la dureté du métal, soit par le rapport des résistivités : ρ à 77 K/ρ à 20 K, comme en témoigne le tableau 4.
Par la purification au four à bombardement électronique, on peut préparer industriellement un excellent vanadium qui, après forgeage à tiède (ou filage pour les ébauches tubulaires), permet d'obtenir, par laminage, tréfilage ou étirage à froid, des tubes, des fils et des tôles ductiles jusqu'à des épaisseurs de quelques dixièmes de millimètre.
Résistance à la corrosion
Le vanadium possède une excellente tenue à la corrosion chimique, mais il est devancé dans les applications soit par les alliages de nickel, soit par les autres métaux du groupe Va, en particulier le tantale. Il est rapidement attaqué par les sels oxydants et les alcalis fondus ; en revanche, il résiste remarquablement aux métaux à l'état liquide, tels que le potassium, le sodium, le bismuth, même à température élevée.
Dès 300 0C, le métal est contaminé par l'oxygène ; l'oxyde formé (liquide à 600 0C) n'apporte aucune protection et l'oxydation se poursuit rapidement vers le cœur du matériau.
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Écrit par
- Roger DURAND : directeur à Uranium-Pechiney
Classification
Médias
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