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VARIATION, biologie

La variation non génétique

Variation environnementale

Une variété de pomme de terre est formée de plantes qui, provenant toutes de la multiplication par tubercules d'un individu-souche, sont génétiquement identiques. Elles diffèrent néanmoins par le port, les dimensions, le nombre et la taille des tubercules qu'elles produisent, etc., parce qu'elles ont été cultivées en des lieux qui diffèrent par la qualité du sol, les conditions climatiques, la position au centre ou en bordure d'une parcelle, etc., autrement dit dans des environnements différents.

La variation environnementale est fréquemment adaptative. Ainsi en est-il de l'adaptation à l'altitude. Dans l'espèce humaine, les habitants des plaines sont vite essoufflés s'ils effectuent des efforts après s'être rendus en montagne. Ces difficultés respiratoires s'atténuent lors d'un séjour de quelques semaines par augmentation de la capacité de transport d'oxygène du sang, laquelle retrouve sa valeur initiale quelque temps après le retour en plaine. Chez beaucoup de végétaux, par exemple chez le genévrier commun, les individus de montagne acquièrent, du fait de leur milieu de vie, un port prostré favorable à la vie dans ce milieu, bien différent du port érigé des individus de plaine. Ces exemples illustrent l'aptitude de l'organisme à ajuster son organisation et sa physiologie en sorte que les fonctions essentielles à sa survie et sa reproduction soient assurées dans une certaine gamme de variation des conditions de milieu. Cette propriété est l'homéostasie.

La part de variation d'origine environnementale n'est pas héréditaire. Semées en plaine, des graines de genévrier commun récoltées sur des pieds prostrés de montagne donnent des plantes sans aucune tendance au port prostré. Il existe en revanche un genévrier nain, à port prostré en plaine comme en montagne, qui diffère génétiquement du genévrier commun. L'effet de l'altitude sur celui-ci fournit donc un phénotype qui copie une variation génétique : c'est une phénocopie.

Effets maternels

On a montré chez le tabac que, à génotype égal et conditions de culture égales, les plants issus de plantes-mères cultivées sur sol enrichi d'engrais étaient plus grands que les plants issus de mères cultivées sur le même sol sans engrais. Il s'agit donc ici d'une variation due à l'environnement maternel.

Chez les escargots l'enroulement normal de la coquille est dextre, mais de rares individus ont un enroulement sénestre. Cette alternative est déterminée par un couple d'allèles S-s. Le génotype homozygote ss détermine le caractère sénestre, non de l'individu lui-même, mais de ceux qu'il engendre par voie femelle (les escargots sont hermaphrodites), que leur génotype soit Ss ou ss.

Ces deux exemples montrent que le phénotype d'un individu dépend non seulement de son propre génotype et de son propre environnement, mais aussi d'« effets maternels ». Les uns, génétiques, se répercutent sur ses aptitudes héréditaires (un escargot sénestre reçoit de sa mère un allèle s transmissible à sa descendance). Les autres, non génétiques, ne sont pas transmissibles.

Associations entre espèces différentes

L'anémone de mer Calliactis parasitica est assez fréquemment rencontrée fixée sur une coquille habitée par le bernard-l'hermite Eupagurus bernhardus, mais cette association n'est obligatoire ni pour l'un, ni pour l'autre des deux partenaires. L'alternative « associé vs non associé » dans chaque espèce est pour une bonne part fonction du hasard des rencontres entre partenaires potentiels. Au contraire, Eupagurus prideauxi est toujours associé à l'anémone Adamsia palliata, qui peut, quant à elle, vivre fixée à des crabes ou à de simples cailloux.

Les ruminants[...]

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Patrimoine génétique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Patrimoine génétique

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