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Variations pour orchestre, opus 30, WEBERN (Anton von)

Langage

Chez Webern, la série de douze sons, source de l'intégralité du matériau sonore, remet en cause la notion d'inspiration au sens romantique. Dans cette pièce, comme dans la plupart de ses compositions, il n'utilise qu'une seule série. Celle-ci garantit l'unité de l'œuvre sans aliéner pour autant la liberté du compositeur car elle n'est jamais utilisée de façon thématique, prenant le sens d'une fonction d'intervalle et engendrant par permutations la structure de la pièce; elle relègue ainsi au second plan les problèmes strictement harmoniques. L'importance de la symétrie, une constante de l'écriture de Webern, est renforcée par son goût pour les formes contrapuntiques, canons et motifs miroirs.

— Juliette GARRIGUES

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Écrit par

  • : musicologue, analyste, cheffe de chœur diplômée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, chargée de cours à Columbia University, New York (États-Unis)