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VARICELLE ET ZONA

Zona

Le zona est une affection caractérisée par une éruption douloureuse de vésicules analogues à celles de la varicelle, mais présentant la particularité d'être limitée à un territoire bien précis, qui correspond aux terminaisons des fibres d'un nerf déterminé. Cette affection est due à l'atteinte, par le virus de la varicelle, des formations nerveuses qui le commandent. Elle frappe des individus de tous âges et ne cause pas d'épidémies.

La localisation des vésicules sur le thorax est la plus fréquente et constitue le zona intercostal. L'affection commence par une douleur à type de brûlure, accompagnée de quelques signes généraux et d'une hypertrophie ganglionnaire. Rapidement apparaît une éruption de « placards », qui débutent par une simple rougeur de la peau, faisant vite place à une poussée de vésicules à liquide clair dont l'aspect est le même que dans la varicelle. Les placards, en nombre variable, sont localisés dans le territoire cutané correspondant au nerf atteint, d'un seul côté : ainsi se trouve réalisé, dans le zona intercostal, l'aspect classique en demi-ceinture. Les vésicules se flétrissent en deux à trois jours, une croûte se forme et persiste une dizaine de jours avant de tomber, laissant une zone déprimée et dépigmentée (cicatrice blanche). Les douleurs particulières à type de brûlure, parfois très vives, parfois modérées avec diminution locale de la sensibilité cutanée, et la réaction ganglionnaire se prolongent pendant toute l'éruption ; en revanche, les signes généraux restent modérés. La maladie évolue vers la guérison, mais chez le vieillard on rencontre des formes traînantes, récidivantes ou laissant des séquelles : douleurs, troubles trophiques. Les sujets dont l'état général est déficient peuvent présenter également des formes graves, avec hémorragies et gangrène.

À côté du zona intercostal, on observe suivant la localisation toutes sortes d'autres formes ; la plus importante est la forme ophtalmique, qui peut atteindre l'une ou l'autre des branches du nerf de ce nom. Des complications oculaires, kératite surtout, sont alors à craindre.

Comme dans toute maladie à virus, le traitement étiologique est décevant. Cependant, les antiviraux et l'interféron peuvent rendre service dans les formes graves. Les antibiotiques sont utiles pour prévenir la surinfection bactérienne, et l'on s'attachera à calmer les douleurs par l'administration d'analgésiques et de vitamines du groupe B.

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Écrit par

  • : docteur en médecine, professeur de microbiologie à l'École nationale de la santé publique

Classification

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