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VEDIOVIS, VEIOVIS ou VEDIUS

Dieu auquel sont consacrés deux temples datant sans doute du ~ iie siècle, à l'intérieur du pomoerium (Vediovis était donc considéré par les Romains comme un dieu indigène ancien) : l'un était situé sur la pente du Capitole, là où Romulus aurait auparavant ouvert son asile, et on y fêtait le dieu le 7 mars ; l'autre était situé sur l'île du Tibre et la fête s'y célébrait le 1er janvier. On célébrait également en l'honneur de ce dieu un agonium, le 21 mai, dans un cycle de fêtes dont les unes se rattachent au monde des morts, les autres à la végétation.

La nature de ce dieu demeure, en l'état de nos connaissances, mystérieuse. Varron le fait figurer dans une liste de dieux sabins introduits par T. Tatius, mais cette liste comporte des erreurs manifestes. Des interprétations grecques tardives ont reconnu en lui soit Apollon Guérisseur, soit un Zeus des Enfers, soit Pluton. On reconnaît dans les formes de son nom celui de Jupiter précédé du préfixe ve-, à valeur négative ou diminutive. Un autel retrouvé près d'Albe, à Bovillae, prouve qu'il y était honoré par la famille Iulia, peut-être comme son fondateur (« À Vediovis père, les membres du clan des Iules »). D'où l'hypothèse récente de M. S. Weinstock (Divus Julius, Oxford, 1971) : Vediovis, « Jeune Jupiter », ne serait autre que le héros éponyme de la famille, Iule, le fils d'Énée, lui-même divinisé sous le nom de Jupiter Indigène.

— Jean-Claude DUMONT

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  • ROME ET EMPIRE ROMAIN - La religion romaine

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    ...Faunus qui rappelle d'assez loin le dieu grec Pan ; Silvanus, dieu des bocages ; Terminus, protecteur des limites (bornes dans les champs, etc.) ; Veiovis, qui est le « mauvais Jupiter » et ne saurait être comparé à Hadès. Celui-ci trouve plutôt son équivalent dans Dis Pater, qui n'a guère...