VÉLIN
Le mot vélin désigne soit un papier très blanc et soigné, dépourvu de traces de vergeures et de pontuseaux (le papier dit vergé porte les traces de la forme, sorte de tamis où se croisent à angle droit des vergeures et des pontuseaux, sur lequel est étendue la pâte à papier pour être façonnée en feuilles ; les vergeures laissent des marques horizontales, les pontuseaux des marques verticales, plus épaisses et plus espacées que les précédentes), soit une peau de veau préparée pour recevoir l'écriture ou l'enluminure. C'est très improprement qu'on désigne aussi sous le nom de vélin un parchemin très lisse et très fin, le parchemin étant fait de peaux de moutons, de brebis ou d'agneaux. Quelle que soit leur origine, ces peaux étaient épilées et raclées, saupoudrées de chaux éteinte et séchées ; elles étaient ensuite blanchies et poncées, la peau de veau étant plus blanche et plus fine que celle de mouton. Les peaux ainsi préparées, parfois teintes de pourpre, étaient découpées en feuillets que l'on pliait en cahier. Les feuilles étaient ensuite réglées à la pointe sèche ou à la mine de plomb, avant d'être confiées au scribe ou à l'enlumineur. Les cahiers assemblés et reliés constituaient un livre ou codex ; le volumen ou rotulus était formé de peaux cousues ou collées bout à bout, puis roulées. La finesse et la blancheur des peaux ont varié selon les époques et selon le caractère plus ou moins luxueux des manuscrits.
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Écrit par
- Danielle GABORIT-CHOPIN : conservateur au département des Objets d'art du musée du Louvre
Classification
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