VENEZUELA
Nom officiel | République bolivarienne du Venezuela (VE) |
Chef de l'État et du gouvernement | Nicolás Maduro (depuis le 19 avril 2013) 2
|
Capitale | Caracas |
Langue officielle | Espagnol 3
|
Unité monétaire | Le bolivar souverain (VES) 4
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Population (estim.) |
34 093 000 (2024) |
Superficie |
916 445 km²
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Le Venezuela contemporain
1899-1958 : Les Andins et les militaires au pouvoir
Présidence de Castro (1899-1908)
La présidence de Castro prend rapidement l'aspect d'une dictature militaire qui rend difficile l'expression d'une opposition politique, mais qui met fin aux insurrections des caudillos régionaux.
La situation économique est très mauvaise : une partie des ressources nationales est destinée aux dépenses militaires qui ont également ruiné l'élevage, et le café, principal produit d'exportation, souffre de la baisse des prix et de la concurrence brésilienne. Les solutions apportées sont doubles : augmentation des recettes fiscales et quête de nouvelles sources de revenus, avec une forte pression sur les banques et les investisseurs étrangers. Dans le même temps, deux réformes constitutionnelles sont engagées. La première, en 1901, débouche sur une nouvelle Constitution qui renoue avec le fédéralisme, établit le mandat présidentiel à six ans et interdit la réélection immédiate. La seconde, promulguée en avril 1904, détermine une nouvelle forme d'élection du président (par un corps électoral de quatorze membres du Congrès).
Au niveau extérieur, Castro est confronté aux réclamations des pays européens pour non-paiement des emprunts. Le Royaume-Uni, n'ayant pas renoncé à ses ambitions d'acquérir les vallées de l'Orénoque, en profite pour sceller une alliance avec l'Allemagne et l'Italie et imposer, en 1902, un blocus. C'est le début d'un conflit armé au cours duquel, en 1902 et 1903, les villes et les ports de La Guaira, Puerto Cabello et Maracaibo sont bombardés.
La « réussite » de Castro est l'expédition envoyée par son gouvernement, en juillet 1903, contre les acteurs de la Revolución libertadora qui réunit les opposants à Castro à Ciudad Bolívar. Le triomphe des forces gouvernementales marque la fin du cycle des guerres civiles dans le pays et consolide la figure de Juan Vicente Gómez comme stratège militaire, lui permettant ainsi d'inaugurer le processus de transformation de l'armée en une authentique armée nationale.
À la fin de 1908, Castro, malade, cède le pouvoir au vice-président Gómez, originaire lui aussi des régions andines du Táchira (à la frontière colombienne). Celui-ci s'empare officiellement de la présidence le 19 décembre 1908, grâce à l'appui des États-Unis obtenu en contrepartie d'un engagement à changer radicalement la politique internationale du Venezuela et le traitement réservé aux investisseurs étrangers.
Gómez, « le tyran libéral » (1908-1935)
Gómez, considéré comme le fondateur de l'État vénézuélien, met en place la première dictature moderne du Venezuela, notamment par son système de répression (police politique, censure, répression). Le régime peut être divisé en deux phases. La première, de 1908 à 1913, correspond à une période d'acclamation de celui qui est alors appelé El Salvador(le sauveur). Il gouverne avec l'appui des opposants à Castro au sein du Partido liberal amarillo (nom donné au parti libéral par Guzmán Blanco dans les années 1870), mène une politique d'ouverture auprès des anciens opposants et restaure la liberté de la presse. Il entreprend, dès 1909, une réforme des institutions qui débouche, en août, sur une nouvelle Constitution qui rétablit le mandat présidentiel à quatre ans et crée un Conseil de gouvernement dans lequel sont représentées les tendances politiques soutenant le régime. En avril 1910, Gómez est nommé général en chef des armées et élu président par le Congrès. Il décide de se maintenir au pouvoir et provoque, en 1913, une crise politique. Il suspend le processus électoral et fait réformer la Constitution qui, promulguée en 1914, allonge le mandat de quatre à sept ans.
La seconde phase du régime (1914-1935) correspond[...]
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Écrit par
- Virginie BABY-COLLIN : ancienne élève de l'École normale supérieure, agrégée de géographie, maître de conférences à l'université de Provence
- Véronique HÉBRARD : professeur d'histoire et civilisations de l'Amérique latine, université de Lille
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Médias
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VENEZUELA, chronologie contemporaine
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