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VÉRONAL

C'est, dit-on, le jour de la Sainte-Barbara que le chimiste allemand Adolf von Baeyer synthétisa, en 1864, la « malonylurée », plus tard dénommée « acide barbiturique », résultant de la condensation de l'acide malonique et de l'urée. Le chimiste aurait essayé la substance sur lui-même sans noter le moindre effet. D'autres dérivés furent donc recherchés.

C'est seulement en 1903 qu'Emil Fischer (1852-1919) et Joseph von Mering (1849-1908) synthétisent la diéthylmalonylurée dont l'administration provoque un profond sommeil. Ils publient leur travail sous le titre : « Sur une nouvelle classe de médicaments hypnotiques ».

L'histoire a retenu que von Mering aurait participé à Vérone (Italie) à un congrès pharmaceutique quand il apprit la mise au point de la synthèse réalisée par Fischer. Pour d'autres, le terme viendrait du latin verus (vrai), la diéthylmalonylurée étant vraiment active. C'est donc naturellement sous le nom de Véronal⌖ (déposé par Bayer et Merck) que l'acide diéthylbarbiturique sera largement répandu, les Américains adoptant toutefois le nom de barbital.

L'avenir des barbituriques reposera cependant sur la mise au point de composés d'action plus brève.

— François CHAST

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Écrit par

  • : pharmacien des hôpitaux, chef du service pharmacologie-toxicologie de l'Hôtel-Dieu, Paris

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