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LOS ANGELES VICTORIA DE (1923-2005)

Simplicité et distinction

Après avoir donné au Metropolitan Opera de New York sa première Carmen sur scène (1979), elle abandonne le théâtre pour se consacrer exclusivement au récital, aventure débutée dès 1959. Elle s'y révèle – parfaitement intelligible dans toutes les langues – une incomparable diseuse et styliste. Témoin ce concert hommage au pianiste accompagnateur Gerald Moore, le 20 février 1967, au Royal Festival Hall de Londres, où elle rejoint Elisabeth Schwarzkopf et Dietrich Fischer-Dieskau pour une séance de lieder restée dans les annales, avec, clou de la soirée, un inimitable Duo des chats de Rossini détaillé avec gourmandise par les deux grandes sopranos. Après la mort de l'un de ses fils en 1988, elle cesse peu à peu de se produire en public. Elle meurt à Barcelone le 15 janvier 2005.

Victoria de Los Angeles a toujours refusé de jouer les divas. La voix, fraîche et naturelle, montre, malgré des assises parfois incertaines, un aigu facile mais aussi une belle extension dans le grave. Avec un timbre lumineux et une simplicité presque naïve, elle exerce, dans tous les univers musicaux qu'elle visite, un charme prenant fait d'émotion contenue et d'élégance raffinée. Un phrasé admirable qui nous offre de suaves inflexions, un goût idéal, une intensité expressive rare, une diction exemplaire définissent un art sobre et fascinant qui, longtemps encore, servira de modèle.

— Pierre BRETON

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Victoria de Los Angeles - crédits : Erich Auerbach/ Hulton Archive/ Getty Images

Victoria de Los Angeles