PRICE VINCENT (1911-1993)
Acteur américain, né le 27 mai 1911 à Saint Louis, dans le Missouri, mort le 25 octobre 1993 à Los Angeles, en Californie.
Né dans une famille de géants de l'industrie alimentaire, Vincent Leonard Price fréquente l'université Yale. Diplômé en 1933, il enseigne pendant un an avant de s'inscrire en histoire de l'art à l'université de Londres. Mais l'intérêt croissant qu'il porte au théâtre le poussera bientôt à embrasser une carrière de comédien. Il fait ses débuts sur les planches à Londres en 1934, dans la peau d'un policier américain dans Chicago, puis dans celle du prince Albert, premier rôle masculin de Victoria Regina, la même année. Cette dernière pièce remporte un tel succès qu'elle est transposée à Broadway l'année suivante. Price y tiendra le rôle d'Albert pendant trois années consécutives.
Pendant qu'il est à New York, Price rejoint le Mercury Theatre d'Orson Welles, prestigieuse troupe de théâtre radiophonique au sein de laquelle il interprète plusieurs grands rôles. Dès 1938, il fait ses débuts au cinéma dans Service de luxe. Acteur de genre, il décrochera des rôles secondaires puis des premiers rôles dans des films tels The Private Lives of Elizabeth and Essex (1939, La Vie privée d'Élisabeth d'Angleterre), The House of the Seven Gables (1940), Laura (1944), Leave Her to Heaven (1945, Péché mortel) ou Champagne for Caesar (1950). Durant cette période, il joue les jeunes premiers et des rôles classiques, mais son talent éclate surtout dans les personnages malfaisants qu'il interprète avec une bonne dose d'effets à la fois comiques et dramatiques, comme dans le thriller à petit budget Shock qu'il tourne en 1946. Au tournant des années 1950, Price a déjà à son actif une expérience de comédien extrêmement diversifiée, mais ne s'est pas encore imposé comme un acteur majeur.
C'est avec House of Wax (1953, L'Homme au masque de cire), un des premiers long-métrages tournés en 3D et où il interprète un sculpteur faussement affable qui peuple son sinistre musée de cire de cadavres humains, qu'il entre dans la cour des grands. Avec ce film, Price se pose en maître du film d'horreur américain. Il joue dès lors un rôle déterminant dans la réhabilitation du genre en tournant notamment dans The Fly (1958, La Mouche noire), House on Haunted Hill (1958, La Nuit de tous les mystères), Return of the Fly (1959, Le Retour de la mouche noire) ou The Tingler (1959, Le Désosseur de cadavres). Price ne se limite cependant pas aux films d'épouvante et s'essaie avec brio à la comédie dans Casanova's Big Night (1954, La Grande Nuit de Casanova) de Bob Hope, au film noir dans While the City Sleeps (1956, La Cinquième Victime) de Fritz Lang, ou encore à la fresque historique dans The Ten Commandments (1956, Les Dix Commandements) de Cecil B. DeMille.
Dans les années 1960, Price gagne ses lettres de noblesse grâce à ses apparitions très remarquées dans le cycle des films inspirés de nouvelles d'Edgar Allan Poe de Roger Corman, roi de la série B. Aux côtés de grands noms de l'horreur et du fantastique tels Boris Karloff, Basil Rathbone ou Peter Lorre, Price délivre des prestations macabres mémorables dans The House of Usher (1960, La Chute de la maison Usher), The Pit and the Pendulum (1961, La Chambre des tortures), Tales of Terror (1962, L'Empire de la terreur), The Raven (1963, Le Corbeau), The Haunted Palace (1963, La Malédiction d'Arkham), The Masque of the Red Death (1964, Le Masque de la mort rouge), ou encore The Tomb of Ligeia (1964, La Tombe de Ligeia). C'est à cette époque qu'il endosse le statut d'acteur culte, surtout auprès du jeune public. Il parodie lui-même son image gothique avec jubilation dans des farces burlesques comme Beach Party (1963), The Comedy of Terrors (1963,[...]
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POE EDGAR ALLAN (1809-1849)
- Écrit par Gilles MENEGALDO
- 5 554 mots
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...du roman de Lovecraft (Le Cas de Charles Dexter Ward) à la tonalité nettement poesque. Les héros masculins – presque toujours interprétés par Vincent Price et son jeu très efficace, assez théâtral et camp (associé à la culture gay masculine),mêlant humour et esthétisme – sont le plus souvent...