VAN GOGH VINCENT (1853-1890)
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Auvers (1890) : vers une nouvelle peinture ?
Revenu à Paris en mai, pour voir Théo, sa femme et leur fils nouveau-né, Van Gogh est accueilli quelques jours plus tard à Auvers-sur-Oise par le Dr Gachet, spécialiste de la mélancolie, collectionneur et artiste lui-même, ami de Cézanne et des impressionnistes. Le climat paisible des lieux, la beauté des paysages – le 20 mai il écrit à Théo que « réellement c’est gravement beau, c’est de la pleine campagne caractéristique et pittoresque » – et l'affection qui l'entoure lui permettent de se consacrer une fois encore à ses thèmes de prédilection : paysages – dont l’iconique Église d’Auvers-sur-Oise (juin 1890 ; musée d’Orsay, Paris), portraits de familiers ou d’anonymes, fleurs, études graphiques… Si sa touche demeure fébrile et mouvementée, son coloris acquiert, sous la lumière d'Île-de-France, un regain de vivacité et de fraîcheur (L'Escalier d'Auvers, juin 1890 ; Saint Louis Art Museum). Avec les toiles au format en double carré (50 cm par 1 m), la vision panoramique s’élargit aux dimensions de la campagne environnante. Il y projette ses états d’âme en même temps qu’il semble vouloir se renouveler. Lorsque Théo lui fait part de son désir de rejoindre la Hollande, Vincent se sent de nouveau abandonné ; et ce tourment imprime sa recherche du Champ de blé aux corbeauxaux Racines d’arbres (juill. 1890 ; l’un et l’autre au Van Gogh Museum, Amsterdam). Le 27 juillet, égaré dans les champs, il se tire une balle en pleine poitrine. Il meurt le 29 juillet à l’auberge Ravoux où sa chambre, véritable sanctuaire, n’a plus jamais accueilli d’autre pensionnaire…
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Écrit par
- Robert FOHR : historien de l'art
Classification
Médias
Portrait de l'artiste, Van Gogh
Imagno/ Getty Images
Autoportrait, V. Van Gogh
Courtesy National Gallery of Art, Washington
L'Église d'Auvers-sur-Oise vue du chevet, Van Gogh
VCG Wilson/ Corbis/ Getty Images
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