VIOLON, en bref
Modes de jeu
Le violon produit des sonorités variées en fonction de la position de l'archet. Si celui-ci est proche du chevalet, le son est âpre, un peu grinçant ; s'il se trouve sur la touche, il est au contraire doux et velouté, mais pas très puissant.
De nombreux modes de jeu confèrent à cet instrument une grande variété de timbres. Le col legno consiste à frapper les cordes avec le dos de l'archet pour réaliser une sorte de crépitement sec et étriqué. Le staccato s'exécute en poussant de la pointe au milieu de l'archet et en piquant chaque note d'un coup sec ; nécessitant une grande précision d'exécution, cet effet est plutôt réservé aux solistes, et vivement déconseillé à l'orchestre. Les trémolos sont obtenus en frottant l'archet rapidement dans les deux sens. Les pizzicatos sont créés en pinçant simplement la corde de la main droite (l'archet n'est pas utilisé) ; un pizzicato particulier, inventé par Béla Bartók, se traduit par un pincement ferme et vigoureux qui fait rebondir la corde sur la touche ; le pizzicato avant le chevalet ne se pratique que dans la musique contemporaine. L'usage de la sourdine a pour effet d'arrêter en partie les vibrations et d'atténuer la sonorité ; il en résulte un son mystérieux et très doux, alors que le pizzicato conduit à un effet dur et sec.
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Écrit par
- Juliette GARRIGUES : musicologue, analyste, cheffe de chœur diplômée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, chargée de cours à Columbia University, New York (États-Unis)
Classification
Médias