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VIROLOGIE

À sa naissance en tant que discipline particulière, la virologie (étude des virus) recouvrait un domaine très large et mal défini. Le terme même de virus désignait, en effet, un principe infectant, générateur de maladies qui étaient loin d'être toutes provoquées par ces organismes réunis aujourd'hui dans une catégorie beaucoup mieux délimitée. Les observations de Jenner puis les travaux de Pasteur ont marqué une première étape au cours de laquelle la virologie est devenue une science qui se différenciait peu à peu de la bactériologie. Pendant cette période, les méthodes d'étude des virus sont demeurées dépendantes de l'animal entier qui devait être utilisé pour la symptomatologie des infections virales comme pour la multiplication de leurs agents. On peut considérer qu'une deuxième étape a été franchie avec les cultures cellulaires dont l'emploi s'est considérablement développé depuis les travaux de J. F. Enders (1949) sur le virus de la poliomyélite. Cette méthode a été à l'origine d'immenses progrès réalisés par la virologie, en ce qu'elle a permis une meilleure connaissance des virus, la préparation de vaccins nouveaux ou, selon des techniques nouvelles, la découverte d'espèces virales qui étaient jusqu'alors totalement inconnues. Puis une troisième étape, qui dure encore aujourd'hui, a débuté avec l'emploi des moyens d'étude de la particule virale encore plus approfondis, et qui ont fait de la virologie une branche de la biologie moléculaire (cf. biologie - La biologie moléculaire).

La filtration sur des membranes, dont la porosité est calibrée avec une grande précision, permet de connaître avec une assez bonne approximation la taille des particules virales selon qu'elles traversent ou non ces membranes.

En suspension dans un milieu homogène ou dans une solution de concentration croissante (gradient de saccharose, de chlorure de césium), les particules virales, soumises à une force centrifuge plus ou moins élevée, migrent ou se stabilisent en fonction de leurs propriétés physiques dont certains détails sont ainsi révélés.

Si l'examen microscopique ordinaire (ou photonique) peut permettre l'observation des amas de virions représentés par les inclusions cellulaires, on a recours à la microscopie électronique, dont le pouvoir de résolution est incomparablement plus élevé, pour connaître la structure, la forme et les dimensions des particules virales.

Virologie animale

Mise en culture

L'isolement d'un virus se fait en inoculant un système cellulaire qui peut être représenté par un animal entier ou par des cellules cultivées in vitro.

Inoculation à l'animal

Le choix de l'espèce animale et celui de la voie d'introduction dépendent des affinités particulières de l'espèce virale envisagée. L'inoculum contenant (ou susceptible de contenir) un virus est injecté sous la peau ou dans le muscle, laissant à la circulation le soin de le disséminer et de le diriger vers les régions électivement réceptives, ou encore introduit directement au sein de l'organe sensible. On utilise au laboratoire une grande variété d'animaux et de voies d'inoculation dont voici quelques exemples : voie intracérébrale chez la souris ou le lapin pour le virus de la rage, poche jugale du hamster nouveau-né pour certains virus cancérigènes, virus de la vaccine inoculé par scarifications cutanées ou cornéennes chez le lapin, cavité amniotique ou allantoïdienne de l'œuf de poule embryonné pour le virus de la grippe, voie intrapéritonéale avec les virus coxsackie chez le souriceau nouveau-né. La récolte des virus se fait en prélevant l'organe le plus richement infecté (par exemple, le cerveau pour la rage) ou l'animal entier (souriceau pour le virus coxsackie, embryon de poulet pour la fièvre jaune).[...]

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Écrit par

  • : professeure des Universités, praticienne hospitalier
  • : docteur en médecine, ancien secrétaire de l'Institut Pasteur
  • : docteur en médecine, docteur d'État ès sciences, professeur des Universités en bactériologie, virologie, hygiène
  • : professeur à l'université Louis-Pasteur, Strasbourg, directeur de l'Institut de biologie moléculaire et cellulaire, Strasbourg

Classification

Médias

Virus humains - crédits : Encyclopædia Universalis France

Virus humains

Diagnostic virologique direct - crédits : Encyclopædia Universalis France

Diagnostic virologique direct

Diagnostic virologique indirect - crédits : Encyclopædia Universalis France

Diagnostic virologique indirect

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