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CHF-C VIRUS

Le sigle CHF-C désigne les virus responsables de la fièvre hémorragique de Crimée (Crimean Haemorrhagic Fever : CHF) et d'infections observées en Afrique (virus Congo : C).

Le virus Congo a été isolé pour la première fois du sang d'un enfant africain en 1956 par G. Courtois au Congo belge (aujourd'hui République démocratique du Congo). Il a été retrouvé ensuite chez l'homme, divers animaux domestiques et de nombreuses espèces de tiques en différents pays d'Afrique.

Les études immunologiques de J. Casals ont montré que ce virus Congo est antigéniquement identique au virus CHF, responsable de la fièvre hémorragique de Crimée décrite par M. P. Chumakov dès 1944, et isolé depuis de l'homme et de nombreuses espèces de tiques en Bulgarie, en ex-U.R.S.S. (républiques d'Asie centrale), en Iran et au Pakistan.

Le virus CHF-C est un virus « filtrant » dont les particules ont un diamètre de 70 à 140 nanomètres, contenant un acide ribonucléique (ARN) à simple brin, et pourvu d'une enveloppe ; il est sensible aux solvants des lipides qui l'inactivent. Sa structure l'apparente, taxinomiquement, aux Bunyaviridae. Dans la classification antigénique des arbovirus, il constitue, avec le virus Hazara, le groupe CHF-Congo.

Le virus CHF-C est pathogène pour les souris de laboratoire (nouveau-nés et adultes) et se multiplie dans divers types de cultures cellulaires (lignées de cellules rénales de hamster, de porc, de singe).

— Pierre SUREAU

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Écrit par

  • : professeur, chef de l'unité de la rage à l'Institut Pasteur, Paris

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