- 1. Notion d’activité cérébrale
- 2. Visualiser l’activité électrique des neurones
- 3. L’imagerie cérébrale par électroencéphalographie
- 4. L’imagerie cérébrale fonctionnelle par radioéléments
- 5. Imagerie par magnétométrie
- 6. Imagerie par résonance magnétique nucléaire
- 7. L’imagerie multiple par combinaison des techniques
- 8. Définition des activités cérébrales à échelle locale
- 9. Convergence et divergence des données d’imagerie cérébrale
- 10. Difficulté de la projection sur l’homme de résultats obtenus sur des modèles animaux
- 11. Construction théorique à partir des données d’imagerie
- 12. Nécessité des modèles animaux
- 13. L’imagerie pour la clinique neurologique
- 14. L’imagerie, l’éthologie et la psychothérapie
- 15. Bibliographie
VISUALISATION DE L'ACTIVITÉ DU CERVEAU
L’imagerie cérébrale par électroencéphalographie
Durant le xixe siècle et jusqu’aux années 1920, les études de l’activité électrique du cortex cérébral ne pouvaient être menées que sur l’animal. Ce n’est qu’à partir de la fin des années 1920 qu'elles furent rendues possibles sur des sujets humains vigiles, par enregistrement d’une activité électrique à la surface du scalp – c’est-à-dire au travers des os crâniens – corrélée avec un état psychologique apaisé et qui rend compte d’une activité électrique neuronale globale du cortex, de faible fréquence, le rythme alpha.
C’est au cours des années 1930 que les premières visualisations d’une activité cérébrale par électroencéphalographie furent développées, avec l’objectif premier de localiser dans le cerveau l’origine du rythme alpha, puis de localiser des tumeurs cérébrales.
Cette technique, nommée toposcopie, permit ensuite de comprendre comment des activités cérébrales se propagent dans le temps à travers différents territoires cérébraux, à la suite de stimulations visuelles par exemple. Elle s’est ultérieurement et progressivement complexifiée durant les décennies 1950 et 1960 jusqu’à parvenir à visualiser des activités électriques cérébrales dans deux, puis trois dimensions, en multipliant le nombre d’électrodes utilisées (jusqu’à une soixantaine), et cela par le développement de traitements mathématiques sophistiqués des signaux recueillis pour en déterminer l’origine exacte dans le cerveau.
Le développement des méthodes d’enregistrement électrographique – réalisé conjointement sur le cœur et sur le cerveau (électrocardiographie, électroencéphalographie), avec plusieurs électrodes – et des traitements mathématiques de plus en plus complexes ont permis de réaliser des progrès considérables dans cette technique – encore utilisée de nos jours pour étudier les dynamiques rapides des activités électriques cérébrales – et d’aboutir ainsi à une véritable visualisation des activités du cerveau à partir des anciennes « cartographies électroniques ».
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Écrit par
- Jean-Gaël BARBARA : neuroscientifique, directeur de recherche CNRS
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