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WAMPUM

Chapelets de coquillages tubulaires dont on faisait des colliers, des ceintures tissées ou des ornements brodés et qui avaient une très grande valeur et servaient de moyen d'échange à certains Indiens d'Amérique du Nord. Dans la région du nord-est des États-Unis, les Anglais appelaient ces chapelets des wampum ou wampumpeag (d'après une langue algonkin de l'est, le mot wampumpeag signifie littéralement « colliers de blancs »). On trouve des wampum dans des sites archéologiques à l'est du Mississippi ; le premier document sur ce sujet remonte aux Voyages de Jacques Cartier en 1535 : à cette époque, selon les documents du xvie siècle, les Indiens utilisaient les wampum pour la décoration et pour les échanges cérémoniels. Comme la monnaie européenne était rare en Amérique au tout début du xviie siècle, les colliers de wampum firent office d'argent entre les Blancs et les Indiens dans tout l'est des États-Unis ; ils servaient encore de monnaie d'échange au début du xviiie siècle. Les machines commencèrent à produire des wampum en masse et une inflation s'ensuivit ; il devint alors impossible de les utiliser comme monnaie d'échange dans l'Est. À partir de 1850 et pendant tout le xixe siècle, les wampum furent surtout utilisés sous forme de ceintures lors des échanges cérémoniels. Ces ceintures comportaient habituellement des dessins tissés qui étaient en fait des symboles mnémoniques ou pictographiques de la fête que l'on commémorait. Les wampum servirent de monnaie d'échange aux Indiens de l'Ouest jusque vers le milieu du xixe siècle.

— Agnès LEHUEN

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