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VAN DYKE WILLARD AMES (1906-1986)

Photographe et cinéaste américain. Né à Denver (Colorado), Willard Van Dyke fit ses études à l'université de Berkeley (Californie). Son premier appareil allait déterminer en partie ses choix esthétiques : il s'agissait d'une chambre de moyen format, utilisée pour la photographie « d'art », alors que le Leica et le petit format devenaient la marque distinctive des reporters. Il entre en apprentissage chez le maître de la photographie formaliste, Edward Weston, et ouvre avec une amie une galerie-studio à Oakland. Van Dyke participe, avec Ansel Adams et Edward Weston, à la création du célèbre groupe f/64, défenseur de la photographie « pure » (image nette, techniquement parfaite, où prédominait la recherche formelle). Excellent technicien du noir et blanc, il est remarqué par Life et Harper's Bazaar.

Au début des années quarante, il réalise de nombreux films documentaires à vocation sociale, financés par des industries privées. On retrouve dans ses films le même type de cadrages fortement charpentés et le lyrisme architectural qui marquaient ses photographies ; il y évoque aussi bien la vie quotidienne d'une petite ville que les conditions d'existence d'un musicien ou l'architecture contemporaine. De 1943 à 1945, Van Dyke est directeur technique de la section « film » de l'Office d'information de guerre et, dès 1947, il consacre un moyen métrage à son maître Weston. En 1965, on lui confie la responsabilité de la section « cinéma » au Museum of Modern Art de New York. Il se dédie alors pendant vingt ans au septième art et ne revient à la photographie que pour organiser une grande exposition sur Edward Weston en 1975. En 1977, il quitte ses fonctions officielles et se consacre désormais à son œuvre photographique. Il est alors « redécouvert » comme l'un des fondateurs d'une esthétique spécifiquement américaine.

Dans ses Mémoires, qu'il rédigea à Santa Fe, où il s'était installé, il livre le portrait d'un artiste qui situa toujours avec rigueur son travail entre le formalisme et les préoccupations sociales.

— Christian CAUJOLLE

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