YOUNG WILLIAM HENRY (1863-1942)
Mathématicien britannique, spécialiste de l'analyse. Né le 20 octobre 1863 à Londres, William Henry Young était le fils aîné d'un épicier baptiste. Admis à l'université de Cambridge en 1881, il s'y révèle extrêmement doué en mathématiques. Il se convertit à l'Église anglicane et se consacre à la théologie tout en gagnant sa vie en donnant des cours particuliers de mathématiques aux étudiants de Cambridge. Parmi ses élèves, Grace Emily Chisholm, qui soutiendra une thèse en mathématiques sous la direction de Felix Klein à l'université de Göttingen, deviendra sa femme en 1896. En fait, Young s'intéresse peu à la recherche mathématique avant 1892, et il est probable que l'influence de Klein fut décisive sur l'orientation de sa carrière. Après un séjour de quelques mois à Göttingen, et une année en Italie, Grace et William Young s'installent à Göttingen où ils demeurent de 1899 à 1908. Ils partagent ensuite leur vie entre Genève et Cambridge et élèvent leurs six enfants. Ils écrivent conjointement deux livres sur la géométrie élémentaire et les ensembles de points. En 1913, Young accepte deux chaires à temps partiel, l'une de mathématiques pures à l'université de Calcutta et l'autre à Liverpool, son domicile restant à Genève. Après l'installation définitive de sa famille à Lausanne en 1915, Young est nommé professeur de mathématiques à l'University College of Wales, à Aberystwyth au pays de Galles ; il y enseigne de 1919 à 1923. Les contributions principales de Young concernent les fonctions à plusieurs variables complexes dont il expose la théorie dans son traité Les Propriétés fondamentales du calcul différentiel, publié en 1910. Il a aussi obtenu des résultats importants dans l'étude des séries de Fourier et plus généralement des séries orthogonales. Deux ans après Henri Lebesgue (1875-1941), il propose indépendamment une théorie de la mesure et de l'intégration qui se révélera essentiellement équivalente à celle du mathématicien français. Young est lauréat en 1917 de la médaille De Morgan de la Société mathématique de Londres et en 1928 de la médaille Sylvester de la Royal Society. Il meurt le 7 juillet 1942 à Lausanne (Suisse).
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Écrit par
- Bernard PIRE : directeur de recherche émérite au CNRS, centre de physique théorique de l'École polytechnique, Palaiseau
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