HOLDEN WILLIAM (1918-1981)
Star du cinéma américain, né le 17 avril 1918 à O'Fallon, dans l'Illinois, retrouvé mort le 16 novembre 1981, à Santa Monica, en Californie.
Alors qu'il étudie au Pasadena Junior College, William Franklin Beedle Jr. joue dans des pièces de théâtre pour la radio locale et pour le théâtre de Pasadena Playhouse. Il est alors découvert par un dénicheur de talents de la Paramount et prend le pseudonyme plus glamour de William Holden. Le studio tire parti de sa musculature et de son physique avantageux en lui attribuant le premier rôle dans le mélodrame sur le monde de la boxe Golden Boy (1939, L'Esclave aux mains d'or). Ce rôle est un véritable défi pour ce jeune acteur inexpérimenté, à qui Barbara Stanwyck, l'autre star du film, enseigne les rudiments du jeu devant la caméra.
La Columbia reprend la moitié de son contrat, et William Holden se partage entre les deux studios. Il joue dans plusieurs films peu mémorables avant de servir dans l'armée de l'air au cours de la Seconde Guerre mondiale. De retour à la vie civile, il continue de jouer des rôles sans grand intérêt. Plus tard, William Holden éprouvera une solide rancune envers le studio qui exploite son apparence physique au détriment de son travail d'acteur.
Le réalisateur Billy Wilder sauve la carrière de William Holden en lui proposant de jouer en tête d'affiche de Sunset Boulevard (1950, Boulevard du crépuscule). Dans le rôle de Joe Gillis, scénariste blasé prêt à tout pour trouver du travail et qui devient le gigolo d'une star du muet sur le déclin, William Holden trouve sa voie et offre une puissante interprétation de héros cynique. Sa carrière atteint son apogée dans les années 1950 avec des films comme Born Yesterday (1950, Comment l'esprit vient aux femmes), Stalag 17 (qui lui vaut l'oscar du meilleur acteur en 1953), Sabrina (1954, Sabrina), The Country Girl (1954, Une fille de province), The Bridges at Toko-Ri (1955, Les Ponts de Toko-Ri), Picnic (1955, Picnic) et The Bridge on the River Kwai (1957, Le Pont de la rivière Kwaï).
La filmographie plus tardive de William Holden s'avère de moindre qualité. Déçu par Hollywood, l'acteur consacre son temps et son argent à la protection de la nature en Afrique. Les rôles les plus marquants de la fin de sa carrière sont ceux de Pike Bishop dans The Wild Bunch (1969, La Horde sauvage), du directeur de l'information télévisuelle Max Schumacher dans Network (1976, Network - main basse sur la TV) et du producteur de film alcoolique Tim Culley dans S.O.B. de Blake Edwards (1981, son dernier film). Ils reflètent l'amertume réelle et la dépression qui habitent alors William Holden et teintent d'une nuance mélancolique son image d'acteur.
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- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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