BENNETT WILLIAM STERNDALE (1816-1875)
Pianiste, pédagogue, compositeur et chef d'orchestre britannique, William Sterndale Bennett est une figure éminente de la vie musicale de son temps.
Né le 13 avril 1816, à Sheffield, dans le Yorkshire, William Sterndale Bennett devient à l'âge de huit ans choriste de la chapelle du King's College de Cambridge, et entre deux ans plus tard, en 1826, à la Royal Academy of Music de Londres pour étudier le violon, le piano, la théorie et la composition. En 1833, son Premier Concerto pour piano produit une forte impression sur Felix Mendelssohn, avec lequel il se lie d'amitié. Les six années qui suivent représentent sa période la plus productive en tant que compositeur et interprète. Il effectue plusieurs séjours en Allemagne, notamment à Leipzig, en 1836, où il dirige ses œuvres à la tête du Gewandhaus et fait la connaissance de Robert Schumann.
Dans les années 1840, Bennett se tourne vers l'administration, la direction d'orchestre et l'enseignement. En 1842, il est nommé à l'un des postes de direction de la Philharmonic Society de Londres. Sept ans plus tard, il fonde dans la capitale britannique la Bach Society, où il dirige le 6 avril 1854 la première exécution en Angleterre de La Passion selon saint Matthieu de Jean-Sébastien Bach. Nommé chef d'orchestre de la Philharmonic Society en 1855, Bennett devient professeur de musique à Cambridge l'année suivante. En 1866, il prend la direction de la Royal Academy of Music. Fait chevalier en 1871, William Sterndale Bennett meurt le 1er février 1875, à Londres.
Ses compositions reflètent les influences de Mozart et de Mendelssohn. Bennett manifeste un profond attachement pour une musique sobre (très éloignée de la virtuosité dont font souvent preuve, à son époque, Chopin et Liszt). Son catalogue comporte surtout des œuvres pour orchestre, des concertos pour piano, des pièces pour piano seul, qui jouissent d'une grande popularité en Angleterre et dans les pays germaniques du vivant du compositeur. Parmi ses ouvertures de concert, citons les charmantes partitions d'inspiration mendelssohnienne Parisina (1835) et The Naiades (1836). Mentionnons encore la pastorale The May Queen (1858).
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification