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WOZZECK (A. Berg), en bref

La création, le 14 décembre 1925, à la Staatsoper Unter den Linden de Berlin, du Wozzeck d'Alban Berg va communiquer une impulsion sans précédent et susciter en même temps une prise de conscience : l'opéra moderne est possible. Richard Strauss ou Puccini, qui triomphent à la même époque, demeurent, malgré la puissance de leurs génies inventifs, des héritiers du xixe siècle plus que des précurseurs. Avec Wozzeck, Berg démontre que la nouvelle musique issue de l'école de Vienne peut s'appliquer à l'art lyrique et n'est pas incompatible avec l'émotion. Plus encore, il réussit la quadrature du cercle d'une expressivité exacerbée, véhiculée par la plus savante des constructions musicales, fondée sur le recours à des formes canoniques. Sur le plan dramaturgique, Wozzeck tire sa modernité à la fois de la représentation sans fard de l'aliénation et de la persécution, et de sa structure éclatée, en trois actes et quinze scènes, fidèle à sa source théâtrale, le Woyzeck de Georg Büchner, resté à l'état de fragment. Aujourd'hui encore, Wozzeck demeure une référence pour tout musicien composant pour le théâtre.

— Christian MERLIN

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Écrit par

  • : agrégé de l'Université, docteur ès lettres, maître de conférences à l'université de Lille-III-Charles-de-Gaulle, critique musical

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