WU DAOZI[WOU TAO-TSEU](actif entre 713 et 755)
Des anecdotes significatives
Il existe de nombreuses légendes pittoresques sur Wu Daozi. S'inscrivant dans la tradition des grands poètes et calligraphes Tang, il aimait beaucoup le vin, dans lequel il trouvait son inspiration. Très impressionné par la danse d'un général, il en aurait imité la fougue dans ses peintures. Ses cinq dragons peints dans le palais impérial se seraient animés les jours de pluie, et le vent aurait soufflé autour de ses Immortelles. D'autres légendes veulent que les étendards de ses cinq empereurs se soient agités et que la fraîcheur de l'eau ait été sensible dans ses paysages.
Ses représentations de personnages se caractérisent par les mouvements des étoffes, rendus par des ondulations d'un trait extrêmement vigoureux. Wu Daozi se distingue de ses contemporains par la sobriété et la légèreté de ses coloris, caractéristiques qui se retrouvent dans ses paysages.
Sa rapidité d'exécution est restée légendaire. Pendant l'ère Tianbao, l'empereur Minghuang lui ordonna, ainsi qu'à Li Sixun, de se rendre au Sichuan pour y peindre les fameuses vues du fleuve Jialingjiang. Contrairement à son collègue qui revint avec de nombreuses esquisses, Wu Daozi ne rapporta rien. Aux questions de l'empereur il répondit qu'il se souvenait de tout. Effectivement, il acheva en une demi-journée l'immense peinture murale des Trois Cents Li le long du fleuve Jialingjiang, alors que Li Sixun mit plusieurs mois pour arriver à bout de sa tâche. L'empereur jugea les deux œuvres d'un mérite identique.
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Écrit par
- Ching-lang HOU : licenciée à l'université normale de Taïwan, section des beaux-arts
Classification
Autres références
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CHINOISE CIVILISATION - Les arts
- Écrit par Corinne DEBAINE-FRANCFORT , Daisy LION-GOLDSCHMIDT , Michel NURIDSANY , Madeleine PAUL-DAVID , Michèle PIRAZZOLI-t'SERSTEVENS , Pierre RYCKMANS et Alain THOTE
- 54 368 mots
- 37 médias
...enjolivements dont il se parait encore pour lui conférer une réelle valeur poétique, grâce à la technique du monochrome dont il serait l'inventeur. Wu Daozi enfin, actif dans le deuxième quart du viiie siècle, a dominé son époque et se voit attribuer quelque trois cents peintures murales dans les... -
LI SIXUN [LI SSEU-HIUN] (651-716)
- Écrit par Pierre RYCKMANS
- 1 069 mots
Une anecdote célèbre décrit la compétition à laquelle se seraient livrés Wu Daozi et Li Sixun chargés par l'empereur Xuanzong de peindre chacun une fresque représentant la route du Sichuan ; Wu s'acquitta de sa commande en un jour, tandis que Li mit plusieurs mois à exécuter son ouvrage. Comme...