XANTHOPHYCÉES
Les Xanthophycées sont des algues unicellulaires ou filamenteuses à plastes de couleur verte ou vert jaunâtre. Ces plastes renferment de la chlorophylle a et de la chlorophylle c comme les Phéophycées, les Chrysophycées et les Diatomées, ce qui rapproche les Xanthophycées de ces ordres. Mais elles en diffèrent par leur richesse en caroténoïdes (β carotène) et en xanthophylles (anthéraxanthine, lutéine époxide et parfois violaxanthine, vauchériaxanthine, diadinoxanthine, trollixanthine et zéaxanthine), corps qui donnent aux plastes leur teinte jaunâtre.
Les réserves sont surtout constituées par des matières grasses et aussi parfois par un polyholoside, la chrysolaminarine. Il n'y a jamais d'amidon.
La multiplication se fait, suivant les espèces, par autosporulation, zoosporulation ou division végétative. La sexualité n'est connue que chez quelques genres : isogamie chez Botrydium et oogamie chez Vaucheria.
Les zoospores ont en général deux flagelles inégaux, d'où le nom d'Hétérocontes donné à ces algues. Ces zoospores rappellent ainsi les Chrysophycées du genre Ochromonas. D'ailleurs, les Xanthophycées comme les Chrysophycées peuvent former des kystes siliceux endogènes ou statospores de forme globuleuse mais constitués par deux valves évoquant une boîte et son couvercle. Ces kystes, en germant, donnent des zoospores biflagellées ou, plus rarement, uniflagellées ou amiboïdes.
L'absence d'amidon et l'inégalité de taille et de structure des flagelles permettent de distinguer facilement les Xanthophycées des Chlorophycées. La couleur des plastes et la forme des kystes séparent les Chrysophycées des Xanthophycées.
Cytologie
La cytologie des Xanthophycées était déjà bien connue grâce aux travaux de M. Chadefaud (1936), mais le microscope électronique a permis de préciser la structure fine de ces organismes. Leur cytologie est très voisine de celle des Chrysophycées. Les plastes sont formés par des lamelles empilées, constituées elles-mêmes par trois saccules (thylacoïdes) et sont entourés d'une double membrane. Cette membrane plastidiale externe est en liaison avec la membrane externe du noyau. Ces plastes présentent parfois des pyrénoïdes qui sont traversés par des thylacoïdes.
Les zoospores ont été étudiées très soigneusement par G. F. Leedale, A. Massalski et D. J. Hibberd : leur grand flagelle porte deux rangées de poils très fins, ou mastigonèmes, qui se terminent par deux poils encore plus fins. Le flagelle court est lisse, mais acronématé, c'est-à-dire portant à son sommet un fin filament. Enfin, à la base d'un des flagelles, on observe fréquemment un renflement photocepteur qui s'adapte dans un creux du stigma.
La cellule renferme des mitochondries, un noyau, un appareil de Golgi, des réserves, des vacuoles, un réticulum endoplasmique, des ribosomes, une membrane, etc.
Signalons aussi deux caractères qui ne sont pas l'apanage des Xanthophycées, mais qui, cependant, se rencontrent souvent chez ces algues : la membrane cellulaire est formée de deux pièces chez Ophiocytium et Tribonema par exemple ; elle est ornée de scrobiculations (fossettes), régulièrement ordonnées en quinconce chez de nombreuses espèces coccoïdes.
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Écrit par
- Pierre BOURRELLY : professeur honoraire au Muséum national d'histoire naturelle
Classification
Médias