XANTHOS
De l'âge hellénistique à l'époque impériale, jusqu'à la poussée arabe
Histoire
Conquise par Alexandre (334-333), Xanthos – comme toute la Lycie – passe au pouvoir de ses successeurs, les Lagides, puis les Séleucides. En 168, la Lycie obtient de Rome sa liberté, et Xanthos occupe une place très importante dans la ligue lycienne typique des organisations fédérales. En 43 après J.-C., sous Claude, elle appartient à la province impériale de Lycie-Pamphylie et y demeure dans l'Empire romain, puis byzantin, jusqu'aux attaques arabes du viie siècle ; Xanthos survécut quelque temps au-delà. Elle fut le siège d'un évêché. Le lycien a depuis longtemps disparu, au moins comme langue écrite ; les inscriptions grecques encore relativement rares à l'époque hellénistique sont très nombreuses à l'époque impériale, surtout au Létôon. On remarque le même phénomène pour les monnaies particulièrement nombreuses à l'époque impériale.
Archéologie
Xanthos n'a pas encore été systématiquement explorée pour ces époques. Depuis le iiie siècle, au temps des Ptolémées, elle est comprise dans un nouveau rempart qui l'agrandit singulièrement avec une nouvelle acropole. Seuls quelques ensembles ou trouvailles isolées ont été reconnus : un théâtre romain précédé sans doute d'un théâtre hellénistique, voisin d'une grande agora, un arc de triomphe en l'honneur de Vespasien. Le Bas-Empire et l'empire chrétien introduisent de nouveaux monuments : sur l'ancienne acropole, des mosaïques du ve siècle appartiennent peut-être à une résidence civile ou épiscopale ; dans l'est de la ville, une grande basilique décorée de fresques et de mosaïques témoigne de la vie du site à l'époque paléochrétienne et byzantine, mais aussi d'une réoccupation aux xe et xie siècles. Mais la ville nous échappe encore. Au Létôon, deux périodes apparaissent riches de renouvellements architecturaux : le iie siècle avant notre ère, qui voit reconstruire les temples de la triade apollinienne ; le iie siècle après notre ère, avec un grand nymphée. Enfin, une grande basilique (ou monastère) est contemporaine des derniers temps du site.
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Écrit par
- Pierre DEMARGNE : professeur honoraire à l'université de Paris-Sorbonne, membre de l'Institut
Classification
Média
Autres références
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DEMARGNE PIERRE (1903-2000)
- Écrit par Martine Hélène FOURMONT
- 737 mots
Né en 1903 à Aix-en-Provence, Pierre Demargne entre à l'École normale supérieure en 1922. Il s'oriente vers l'archéologie et devient membre de l'École française d'Athènes en 1926. Professeur à l'université de Grenoble (1933), puis de Strasbourg (1937), il est mobilisé...