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YAKO

Installés dans la vallée de la Cross River (État de Cross River), à l'extrême sud-est du Nigeria, les Yako (ou Yakurr), dont la population était estimée à 120 000 personnes en 1989, sont répartis en villages. L'homogénéité culturelle et linguistique est forte entre les villages, mais il n'existe aucune organisation politique centralisée. Uniquement agriculteurs, hommes et femmes participent à la culture de l'igname. Les Yako sont surtout connus pour l'originalité de leur système de parenté à double filiation. La succession patrilinéaire prédomine dans l'organisation territoriale, mais c'est par les femmes que se transmettent les biens meubles tels que le petit bétail et l'argent liquide. De même, les parents en ligne maternelle sont responsables des dettes contractées par un des membres du lignage.

À côté de l'autorité assumée par les chefs de lignage, il existe un pouvoir parallèle détenu par des ebiabu, associations d'hommes chargés de s'occuper de l'organisation des festivités et du maintien de l'ordre. Quant aux prêtres, ils forment un conseil, le yabot, qui détenait l'essentiel du pouvoir avant que l'autorité britannique ne l'affaiblisse en favorisant celui des chefs de lignage. L'animisme reste très largement pratiqué malgré la présence de missions. Les Yako révèrent un dieu créateur suprême, des esprits protecteurs ; ils redoutent les mauvais esprits et les âmes des défunts.

— Roger MEUNIER

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Écrit par

  • : chargé de cours à l'université de Paris-VIII, assistant de recherche à l'École pratique des hautes études

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