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YANOMAMI

Yanomami - crédits : Sam Valadi/ Flickr ; CC-BY 2.0

Yanomami

L'un des derniers grands groupes d'Indiens de la forêt amazonienne, les Yanomami sont au nombre de vingt-sept mille environ dans les années 2000. Ils habitent un vaste territoire partagé entre le Brésil, dans l'État de Roraima (où ils sont environ 12 000), et le Venezuela (où ils sont 15 700). Les relations permanentes avec les Blancs sont postérieures à 1960 ; aussi les Yanomami ont-ils pu préserver longtemps leur originalité culturelle et leur indépendance politique. Depuis quelques années, leur survie est menacée par l'incursion massive sur leurs terres d'orpailleurs (45 000 entre 1987 et 1990) qui importent des maladies contre lesquelles ils ne sont pas immunisés. La langue de ce peuple, qui appartiendrait au fonds protocaraïbe, sa culture matérielle et ses institutions forment un ensemble homogène.

Chasseur yanomami - crédits : G. Sioen/ De Agostini/ Getty Images

Chasseur yanomami

Les Yanomami habitent de grands auvents circulaires, shabonos, à l'intérieur desquels chaque groupe lignager occupe un espace déterminé ou bien, lors de leurs déplacements, de petits abris forestiers. Ils pratiquent la chasse et la cueillette. L'horticulture sur brûlis leur fournit bananes, manioc, ignames, canne à sucre et coton.

Avec le coton, les femmes fabriquaient les hamacs et leurs vêtements (cache-sexes remplacés aujourd'hui par des jupes, ou des bermudas pour les hommes) ; hommes et femmes sont parés d'un fil de coton attaché autour de chaque mollet et des poignets. Ils peignent leur corps et leur visage de motifs géométriques avec de l'urucu.

Chaque individu, peu après sa naissance, est apparié avec un animal, qui constitue son image ou son double. Un enfant de sexe masculin a le même double que son père. Les chamanes soignent les malades en partant à la recherche de leur âme, grâce à une drogue qu'ils inhalent par le nez. Cette drogue est faite de graines et de feuilles écrasées au moyen de lames de haches préhistoriques trouvées dans la forêt et fabriquées, disent les Yanomami, par les esprits des bois. Le rituel funéraire trahit la peur que leur inspire la mort : le corps du défunt est brûlé, tous ses biens détruits et on oublie son nom.

— Susana MONZON

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Yanomami - crédits : Sam Valadi/ Flickr ; CC-BY 2.0

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Chasseur yanomami - crédits : G. Sioen/ De Agostini/ Getty Images

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