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YI KWANGSU (1892-? 1950)

À la fin du xixe et au début du xxe siècle, les hommes de lettres coréens ont, bien qu'ils aient gardé comme leurs prédécesseurs un esprit moraliste, commencé à adopter les nouvelles techniques littéraires européennes, formant ainsi un mouvement appelé Sin so-sol (Nouveau Roman). Ils manifestent, la plupart du temps, le désir de moderniser la Corée par une série de réformes politiques, économiques et sociales, et cette préoccupation devient le thème favori de leurs œuvres. Ces efforts de renouvellement rencontrent un obstacle insurmontable dans la politique du Japon qui, après avoir annexé la Corée, interdit toute discussion politique et contrôle sévèrement la publication des œuvres littéraires coréennes. C'est ainsi que Li Koang-su, dernier représentant de la tendance du Sin so-sol, doit se contenter d'attirer l'attention du public sur l'importance de l'instruction du peuple, considérée par lui comme le seul moyen possible de parvenir à la modernisation économique et sociale. C'est dans cet esprit qu'il critique sévèrement, dans Mu-djong (Cruauté) publié en 1917, la tradition confucéenne à laquelle reste attaché le système familial coréen, et qu'il insiste, dans Heulk (Terre), sur l'instruction des paysans. Mais la police japonaise interdit la distribution de cette œuvre dès sa parution en 1931. À partir du milieu des années trente, Li Koang-su se contenta d'écrire quelques romans historiques en même temps qu'il collaborait de plus en plus étroitement avec les autorités japonaises. Après la libération de la Corée en 1945, il se retire complètement de la vie publique. Au début de la guerre de Corée (1950), il est arrêté par les troupes de la Corée du Nord et meurt sans doute à la fin de 1950.

— Ogg LI

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Écrit par

  • : docteur d'État ès lettres, professeur à l'université de Paris-VII

Classification

Autres références

  • CORÉE - Littérature

    • Écrit par , et
    • 9 648 mots
    Insatisfait de cette tendance du sin sosŏl dont le dernier représentant fut Yi Kwangsu (1892- ?), qui publia en 1917 un roman intitulé Mujŏng (Sans cœur), un groupe de romanciers essaya d'analyser et de décrire aussi fidèlement que possible la vie sociale, ce qui l'obligea à adopter les techniques...