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YOM SANGSŎP (1897-1963)

Lorsqu'il sort de prison — il a été condamné pour sa participation au Mouvement pour l'indépendance (1919) — le romancier coréen Yǒm Sang-Sǒp crée, en 1920, la revue littéraire P'ye-hǒ (Ruine) autour de laquelle se réunirent des poètes de la tendance naturaliste comme O Sang-sun (1893-1963), Hoang Sǒk-u (1895-1959), Kim Ok (1893-env. 1950). Il débute avec Une grenouille dans la chambre aux spécimens (P'yo-bon-sil eui tchong-gä-gu-ri, 1921) dans lequel il dissèque minutieusement une grenouille, à savoir la société de son époque. Fidèle à cette technique naturaliste, il publie, pour manifester sa « tristesse » et révéler la vie insupportable des pauvres, la vie arbitraire et hypocrite des riches, de nombreux romans parmi lesquels Bague d'or (Keumpan-dji, 1925), Petite Affaire (Djo-geuman il, 1926), Trois Générations (Sam dä, 1931). Nommé rédacteur en chef du journal Man-son il-bo (Quotidien Mandchourie-Corée), il s'installe en Mandchourie, dès 1931, et interrompt en même temps ses activités littéraires. Revenu en Corée à la libération de son pays (1945), il recommence à écrire des romans : Deux ruines (Tu P'a-san, 1949), Roues (Kul-re, 1949), Chien muet (Djit-dji anh-neun kä, 1953), Riz (Ssal, 1958) dans lesquels on retrouve le naturalisme des débuts.

— Ogg LI

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Écrit par

  • : docteur d'État ès lettres, professeur à l'université de Paris-VII

Classification

Autres références

  • CORÉE - Littérature

    • Écrit par , et
    • 9 648 mots
    Le naturalisme se manifesta d'abord chez Yom Sangsŏp (1897-1963), auteur du roman Pyobonsil-ŭi ch'ŏnggaeguri (Une grenouille dans la chambre aux spécimens, 1921), qui servit de modèle aux écrivains qui tentèrent d'esquisser un tableau de la société coréenne de l'époque dans un style simple,...