ZEALANDIA ou ZÉLANDIA
Découverte de Zealandia
C’est la lente accumulation de données scientifiques qui a permis en 2017 à Nick Mortimer et ses collaborateurs de proposer une vision d’ensemble de cette zone du Pacifique sud-ouest et de confirmer l’existence d’un continent supplémentaire, indépendant de l’Océanie.
Si cette découverte est désormais largement diffusée et acceptée, rappelons que le terme Zealandia fut proposé dès 1995 par Bruce P. Luyendyk, professeur de géologie à l’université de Santa Barbara en Californie, sur la base de mesures bathymétriques réalisées conjointement par la NIWA (National Institute of Water and Atmospheric Research, Nouvelle-Zélande) et l’Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer). Alors qu’il travaillait sur des reconstructions tectoniques entre l’Antarctique et la Nouvelle-Zélande, il eut besoin d’un nom pour décrire cette grande étendue de roches continentales submergées qui semblait prolonger la Nouvelle-Zélande (d’où le nom de Zealandia donné à ce continent) vers le sud-est (ride de Chatham et plateau de Campbell) et vers le nord-ouest (ride de Lord Howe et ride de Norfolk).
En 2011, avec ses collaborateurs, Dominique Cluzel, de l’université de la Nouvelle-Calédonie, proposa de rebaptiser ce continent « Zealonia », jugé plus représentatif des deux grandes terres émergées qui le constituent : la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie. Ce terme fut cependant délaissé, probablement en raison de la petite taille de la Nouvelle-Calédonie vis-à-vis de sa voisine néo-zélandaise, mais aussi certainement en raison de la prépondérance de la culture anglo-saxonne dans la littérature scientifique.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Camille CLERC : maître de conférences, Institut des sciences exactes et appliquées, université de la Nouvelle-Calédonie, Nouméa
Classification
Média