10-12 juillet 2023
O.T.A.N.. Sommet de Vilnius
Le 10, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg annonce que le président turc Recep Tayyip Erdogan accepte de soumettre au Parlement d’Ankara le protocole d’adhésion de la Suède à l’Alliance atlantique. La Turquie bloquait depuis un an le processus d’adhésion de la Suède à l’OTAN en invoquant notamment le laxisme de Stockholm à l’égard des organisations kurdes considérées comme terroristes par Ankara. Le 1er juin, une nouvelle loi antiterroriste est entrée en vigueur en Suède, qui vise notamment le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). En juin également, Stockholm a levé son embargo sur les livraisons d’armes à la Turquie décrété à la suite de l’intervention turque contre les milices kurdes en Syrie en octobre 2019. Plus tôt dans la journée, le président turc avait lié l’adhésion de la Suède à l’OTAN à celle de son pays à l’Union européenne (UE). Les négociations à ce sujet, entamées en 2005, sont au point mort depuis 2019. À l’issue d’un entretien avec Recep Tayyip Erdogan, le président du Conseil européen Charles Michel déclare avoir « exploré [avec son interlocuteur] les opportunités à venir pour ramener la coopération au premier plan et redynamiser nos relations ».
Le 11, lors du sommet de l’OTAN réuni à Vilnius (Lituanie), les États-Unis et l’Allemagne refusent d’accéder à la demande du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui voulait que l’Alliance atlantique engage le processus d’adhésion de l’Ukraine dès la fin du conflit – demande notamment soutenue par la Pologne et les pays Baltes. Les dirigeants de l’OTAN déclarent que « l’avenir de l’Ukraine est dans l’OTAN » – sans préciser de calendrier – et que l’Ukraine recevra une invitation à rejoindre l’organisation « quand les conditions seront réunies » sans détailler le contenu de celles-ci. Plusieurs membres de l’OTAN annoncent de nouvelles aides militaires à l’Ukraine.
Le 12 se réunit également à Vilnius le premier Conseil OTAN-Ukraine, organe dont la création a été annoncée la veille.
