10-16 février 2005
France. Forte contestation de la loi d'orientation sur l'avenir de l'école
Le 10, quelque cent mille lycéens manifestent dans le pays contre le projet de loi d'orientation sur l'avenir de l'école dite « loi Fillon », à l'appel des deux principaux syndicats, l'Union nationale lycéenne et la Fédération indépendante démocratique lycéenne, ainsi que des comités d'action lycéens; ils dénoncent notamment la réforme du baccalauréat, la réduction des moyens, l'appauvrissement des enseignements compris dans le « socle commun de connaissances » évoqué par le texte, et la suppression des travaux personnels encadrés.
Le 10 également, le ministre de l'Éducation nationale François Fillon annonce la suspension de la réforme du baccalauréat qui prévoyait, notamment, la diminution du nombre d'épreuves écrites à l'examen et l'introduction du contrôle continu dans la notation.
Le 15, alors que l'examen du projet de loi débute à l'Assemblée nationale, des dizaines de milliers de lycéens et d'enseignants, qui réclament l'abandon de l'ensemble de la « loi Fillon », manifestent principalement à Paris et à Bordeaux. Des violences troublent le rassemblement parisien. La Coordination nationale lycéenne appelle à manifester tous les mardis.
Le 16, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin déclare la procédure d'urgence sur le projet de loi d'orientation sur l'école, qui limite le nombre de lectures du texte par les deux Chambres.