10-16 juillet 1996
États-Unis. Controverses autour de l'application de la loi Helms-Burton
Le 10, appliquant pour la première fois la loi renforçant l'embargo américain contre Cuba – dite « loi Helms-Burton » – signée par le président Clinton en mars, les autorités informent certains dirigeants et actionnaires de la société minière canadienne Sherritt International du retrait de leur visa. La loi Helms-Burton vise à sanctionner les sociétés qui commercent avec Cuba.
Le 15, le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, avec laquelle Cuba réalise 45 p. 100 de ses échanges extérieures, condamne cette pratique – que Washington est sur le point d'étendre à l'Iran et à la Libye – et envisage des mesures de représailles.
Le 16, le président Clinton décide de suspendre pour une durée de six mois la mise en application de la disposition la plus controversée de la loi Helms-Burton qui autorise les citoyens ou les entreprises américaines à obtenir des réparations de la part des firmes qui exploitent leurs biens nationalisés par le régime castriste en 1959.