10-18 janvier 1984
France. Climat de violence en Corse
Le 10, un professeur du collège d'Ajaccio, menacé de mort à plusieurs reprises par l'ex-F.N.L.C. (Front de libération national corse), quitte la Corse après avoir rendu sa décision publique. Cet épisode illustre la dégradation du climat dans l'île où les plasticages et les menaces visant les « continentaux » se multiplient.
Le 14, à Serriera, en Corse du Sud, l'inhumation d'Étienne Cardi, tué dans la nuit du 9 au 10, par la bombe qu'il s'apprêtait à déposer, est l'occasion d'une provocation orchestrée par les nationalistes. Malgré la présence de nombreux gendarmes et policiers, des militants masqués rendent un hommage spectaculaire à leur « frère de lutte ». Le commando du F.N.L.C. s'éclipse, bénéficiant de la complicité de la foule. La saisie du reportage réalisé sur ces incidents par FR 3-Corse suscite les protestations des journalistes de la station. Plusieurs manifestations ont lieu contre la violence et le terrorisme. À Ajaccio et à Bastia, le 18, sept mille personnes défilent à l'appel de la C.G.T. et de la F.E.N.